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Contracter de nouvelles dettes, un signe d'une faillite annoncée
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 03 - 2016

« Aider les faibles à être moins forts jusqu'à disparaître. » Nietzsche
Quel bilan financier peuvent présenter nos banquiers, nos financiers et notre Trésor public qui disposaient dans leurs caisses jusqu'à une hauteur de 400 milliards de dollars sous forme de réserves de change ? Encore une fois, on lit dans les journaux que les experts du FMI et de la Banque Mondiale séjournent dans notre pays pour discuter des conditions d'octroi de nouveaux crédits, un rééchelonnement déguisé d'une dette non encore octroyée. Cette idée de dette n'est pas plaisante. Endettement ou rééchelonnement ou octroi ou obtention de nouveaux crédits ou contraction de nouvelles dettes ont un même but et donc sont synonymes. Il semblerait que la devise des institutions financières internationales est d'aider les pays faibles à être moins forts jusqu'à disparaître. L'exhaustivité est un mauvais idéal, nous nous en sommes tenus là, il faut bien s'arrêter quelque part, disait Aristote.
De l'économie algérienne
L'économie de notre pays est la rente du pétrole et du gaz. Elle n'est basée sur aucune production autre que celle des métaux ferreux d'El Hadjar, ni sur une création de richesse par des services, ni sur une agriculture extensive de type du sud de l'Espagne, ni sur l'industrie. Le marché parallèle ne fait qu'exporter les devises fortes. Notre économie n'a aucun soubassement scientifique ou idéologique, de type d'économie d'Adam Smith, de David Ricardo ou de Karl Marx ou de Lénine ou de l'économie islamique ou de…. Le gouvernement ou le pouvoir peine à transformer les structures du pays. Il est devenu un Etat gazier dont les dirigeants ont perdu le contact avec le peuple réel, résidant dans la banlieue lointaine de l'Ouest d'Alger. Et c'est normal, le sentiment national ne s'exprime pas de la même manière selon que l'on est « haut cadre de l'Etat » ou bourgeois ou salarié ou en «chômage latent». Le slogan d'un gouvernement doit être «Si je suis au pouvoir, c'est pour pouvoir».
Les bailleurs de fonds
Les Etats africains soumis aux contraintes des plans d'ajustement structurel imposés par les créanciers étrangers, telle l'Algérie en 1992, s'avèrent souvent incapables d'augmenter leur budget. La dette extérieure et les critères draconiens établis par la Banque Mondiale et les lourdeurs dans les mécanismes de déboursement des fonds freineraient considérablement les efforts en vue d'accroitre les dépenses dans tous les domaines. En effet, en juillet 1946, la Grande Bretagne a perdu de sa prestigieuse puissance à cause d'une dette américaine octroyée par le président Harry Truman. Cette dette ou ce prêt, avec ses intérêts cumulatifs, n'a été remboursée qu'en 2007, soit 70 ans après. La Grande Bretagne, jadis fière, expansionniste et dénuée de dettes, n'avait pu que se courber de gratitude [1]. Le créancier est toujours devenu plus humain à mesure qu'il s'enrichissait; ce qui mesure sa richesse, c'est finalement l'importance des entraves qu'il peut endurer sans en souffrir [2]. Les bailleurs de fonds sont : le FMI, la Banque Mondiale, l'Union Européenne, les Banques régionales telles la Banque africaine de développement, la Banque Interaméricaine de développement, la Corporation Andine de développement, la Banque Asiatique de développement et les différents organismes des Nations Unies. Les principaux bailleurs bilatéraux sont la France et l'Allemagne, suivi des Pays Bas, du Royaume Uni, des Etats-Unis et du Japon. D'autres intervenants sont tels les pays émergents, les fondations, les ONG, les groupes privés ou la coopération décentralisée. Ils fournissent les outils financiers et l'offre technique. La Zambie par exemple investirait un dollar dans l'éducation par enfant et en dépenserait six pour le remboursement de la dette. Ces chiffres démontrent que la dette publique extérieure de l'Afrique affaiblirait tous ses systèmes éducatifs, culturels, sociaux, et ralentirait la réalisation de ses objectifs [3].
Dépensiers et gaspilleurs par vocation ou par incompétence.
L'Algérien moyen et le salarié ne peuvent plus porter de fardeaux. Contracter de nouvelles dettes, c'est le signe d'une faillite. Dans toute faillite, il faut un dépôt de bilan. On ne change pas une équipe qui «gagne» des dollars, mais une équipe qui «perd» de ses dollars doit savoir démissionner au bon moment, ce moment appelé aussi «Juste à temps» (de l'anglais
«Just in time»). Nos financiers utilisent un langage obscur, un langage qui n'est même pas compris par les spécialistes des finances ou de l'orthophonie. L'intelligence cultivée a aussi sa bêtise. La Cour des comptes surveille les registres des comptables publics, dont la responsabilité personnelle et pécuniaire peut être engagée en cas de négligence. Toutes les institutions de l'Etat et les ministères sont accusés d'être dépensiers et de gaspiller, par vocation ou par incompétence.
*Universitaire
Références
1. Thomas Gordon. Histoire des services secrets britanniques. Traduit de l'anglais par Mickey Gaboriaud. Nouveau monde édition. 2008, p.113.
2. Friedrich Nietzsche. Généalogie de la morale. GF-Flammarion, Paris, 1996, p.84.
3. Marcelline Djeumeni Tchamabe. Pratiques pédagogiques des enseignants avec les TIC au Cameroun entre politiques publiques et dispositifs techno-pédagogiques, compétences des enseignants et compétences des apprenants, pratiques publiques et pratiques privées. Thèse pour obtenir le grade de Docteur de l'Université Paris Descartes, discipline Sciences de l'Education, 2011.


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