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Un Nuremberg contre « le terrorisme islamo-fasciste » est-il possible ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 03 - 2016

L'idée de capturer vivants les émirs et les chefs des divers groupes terroristes agissant au nom du projet d'établissement d'un Etat islamique sur les ruines de la Syrie et de l'Irak, en état de décomposition avancée, pour les juger, avait déjà été envisagée par les stratèges russes et leurs alliés (principalement l'Iran et la Chine), depuis leur intervention militaire en Syrie.
Beaucoup d'entre eux furent tués ou capturés vivants et qui se trouvent à ce jour entre leurs mains. L'idée des Russes, à n'en pas douter, ne relève pas d'une naïveté, elle consiste à vouloir juger les crimes terroristes qu'alimente un islam politique radical haineux et fascisant, en tant que fin en soi, pour empêcher leur projet de fondation d'un califat violent et raciste, comme le soutiennent les chancelleries et les médias occidentaux. Le but recherché à travers ce projet, de l'aveu de Vladimir Poutine lui-même, serait, qu'au-delà de la neutralisation de la menace sur la paix dans le monde que représentent ces groupes terroristes, de démontrer que ces derniers ne jouissent d'aucune autonomie et qu'ils sont instrumentalisés à d'autres fins que celle de créer un Etat islamique, dont la crédibilité et la légitimité n'aura du reste la faveur d'aucun Etat souverain.
Ce que cache en réalité cette idée de projet d'un nouveau Nuremberg contre le « fascisme vert », suggéré par les Russes et leurs alliés, auxquels s'était joint le parti politique algérien, le Mouvement démocratique et social (MDS), en envisageant à son tour d'associer l'ONU et les Etats ayant ratifié le statut de Rome, fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), ne traduit pas moins la lutte féroce de la Russie et ses alliés contre les puissances impérialistes pour le leadership mondial et ses dividendes économiques. Il s'agit en fait de la poursuite de la guerre froide sous d'autres formes, dont les djihadistes constituent le cheval de Troie des principales batailles. À commencer par la création, le soutien militaire et financier d'El-Qaïda dans sa lutte contre l'empire soviétique agonisant au tournant des années 1980, en Afghanistan.
Ces mêmes djihadistes se sont disséminés dans différents pays arabes à la même époque, principalement en Syrie et au Maghreb où ils étaient anéantis par la vigilance des armées de ces pays. Notamment en Syrie, où Hafez El Assad les avait chassés pour trouver refuge dans les monarchies du Golfe. Ceux-là mêmes qui furent réintroduits en 2011 pour constituer le noyau dur de l'actuelle nébuleuse djihadiste qui combat son fils Bachar. En Tunisie où Ben Ali les a chassés à son tour au Moyen-Orient et en Europe. Ensuite en Algérie, les années 1990, avec l'avènement de l'Armée islamique du salut (AIS) et la nébuleuse des groupes terroristes qui lui sont associés, GIA, GSPC, AQMI, etc., dont le soutien, le financement et l'armement ne font aucun doute sur leurs origines communes avec ceux d'El-Qaïda.
Leurs attentats et leurs crimes terroristes en Algérie à cette époque furent à chaque fois revendiqués ouvertement et en toute transparence à partir des capitales occidentales et des monarchies du Golfe. Les shebab, Boko Haram et tant d'autres groupes terroristes répondent à la même logique et participent à leur tour à la toile mondiale du terrorisme vert jusqu'en Asie. Ils apparaissent particulièrement là où il y a des intérêts géopolitiques stratégiques ainsi que là où se trouvent des richesses naturelles.
À ce stade de pourrissement de la poursuite de la guerre froide, l'instrumentalisation de ces groupes terroristes s'apparente plus à une guerre de désespoir qu'à une véritable offensive impérialiste occidentale contre le reste du monde, que l'on voudrait mettre sur le dos d'une guerre préventive contre l'idéologie islamo-fasciste. Nous sommes en vérité confrontés à une guerre de survie menée par un Occident dans l'impasse. Le chômage de masse, la croissance négative, le politique sous la domination des gourous de la finance, en un mot, c'est la faillite économique, politique et sociale.
Alors, pour garder leurs privilèges, les dominants au sein de ces sociétés doivent faire feu de tout bois. Il faut flinguer partout où il y a des richesses à prendre. Par tous les moyens, y compris par djihadistes interposés. Les médias se chargeront pour semer la psychose au sein de leur opinion, par l'amalgame entre terrorisme et islam, et provoquer un climat de haine entre eux et les musulmans pour faire diversion sur leurs véritables intentions. A chaque attentat terroriste sur le sol européen, la devise qui revient souvent à la une des médias est sans équivoque : « ils nous envient notre mode de vie » ou alors, « le mode de vie occidental n'est pas négociable » (le quotidien français Libération).
Alors que ces médias inféodés passent volontairement sous silence les massacres d'Africains qui n'ont rien à voir avec le mode de vie occidental, par ces mêmes groupes terroristes agissant au nom de cette même idéologie néofasciste. Dans ces conditions, l'idée d'un procès mondial du type Nuremberg n'a aucune chance d'aboutir ! Comment le pourrait-il ?
Sachant que la présence à la barre des principaux émirs djihadistes représente une véritable bombe à retardement, qui pourrait confondre leurs commanditaires directs ou indirects et provoquer au sein de l'opinion mondiale leur décrédibilisation définitive et au sein de leur propre opinion un véritable soulèvement insurrectionnel.


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