Il y a longtemps que le championnat n'a pas connu une telle situation aux deux extrémités du tableau. D'un côté, c'est la course à une compétition continentale, alors que dans la partie basse du tableau deux clubs, l'USMB et le RCR étaient les plus menacés par la rétrogradation en Ligue 2. Il y a fort à parier que beaucoup de dirigeants ont utilisé la calculette, se livrant aux pronostics possibles et autres probabilités. Il y avait, avant le coup d'envoi, diverses situations où un club le RCR devait rafler le point nécessaire à son maintien, alors que les Blidéens ne dépendaient plus d'eux-mêmes même en cas de victoire face au champion, l'USMA. Toujours est-il qu'il est de notoriété publique que les Relizanais et les Blidéens ont tous tenté pour éviter le troisième siège éjectable vers la Ligue 2. Sauf que pour les Blidéens, il s'agissait d'une action légale (encore que ) qui consistait à motiver des Harachis lesquels, justement, n'ont pas touché leurs salaires depuis sept mois. A l'inverse, les Relizanais ne pouvaient verser dans l'illégalité sous peine de très lourdes sanctions. Pour les places qualificatives aux coupes africaines, cinq clubs étaient concernés, et chacun d'eux a échafaudé des scénarios positifs et négatifs. A leur corps défendant, l'USMA, le MCO, l'ASMO, le NAHD, le MCA et l'USMA, devaient jouer le jeu et tant pis pour les « sanctions » qui en découlaient. Il faut dire que, tout au long de ces interminables rencontres, tour à tour, et au fur et à mesure des résultats, le classement a bougé aux deux extrémités. Ainsi, à la mi-temps, on pouvait dire que l'USMB était virtuellement condamnée et que la JSS et la JSK avaient acquis les deux strapontins donnant droit aux épreuves africaines. Il y a que tout match ne s'achève qu'au coup de sifflet final de l'arbitre. Au vu des enjeux, on s'attendait à un ou plusieurs coups de théâtre. Finalement, hormis le retour de l'Entente en seconde période et la résistance farouche du MCO à Tizi-Ouzou, les pronostics auront été conformes à la logique. On ne pouvait demander aux champions de l'USMA de se défoncer face à un adversaire qui jouait sa survie parmi l'élite. L'ASMO et le RCA, démobilisés, se sont inclinés malgré leur évidente bonne volonté. L'USMA, une supériorité manifeste L'USMA a donc enlevé un titre haut la main et peut s'estimer satisfaite de son parcours. N'oublions pas, en effet que les gars de Soustara ont affiché une supériorité que personne n'a pu contester, et que, par ailleurs, ils ont atteint la finale de la Ligue des champions face aux congolais du TP Mazembé. Que manque-t-il à l'USMA pour se hisser sur le toit de l'Afrique ? C'est aux responsables du club de plancher, dès à présent, sur ce sujet. Historique pour la JSS, satisfaction pour la JSK Pour sa part, la JSS a ouvert une belle page pour le football du sud du pays. Après avoir échappé de justesse à la relégation la saison écoulée (un point sur le premier relégué, le MC El-Eulma), les dirigeants sudistes ont retenu la leçon et ont renforcé l'effectif par des joueurs combatifs, à l'image du percutant Zaïdi et Hamar, très en vue à Bouakeul face à l'ASMO. Le bilan de cette phase retour de la JSS est flatteur, ce qui explique fort bien son poste de dauphin. Si le CR Béni-Thour a disputé la coupe de la CAF en 2000/2001, la JSS participera à la compétition la plus prestigieuse, en compagnie de l'USMA. C'est une performance absolument historique pour le club du président Zerouati. La JSK était en course pour ce poste de dauphin bien que la JSS était en ballotage favorable. Il y a que le club de Béchar a su gérer son dernier match. En outre, les coéquipiers de Rial ont eu affaire ce vendredi à un MCO particulièrement tenace et qui a résisté de toutes ses forces malgré les assauts de l'équipe de Mouassa. En vérité, cette troisième place doit être appréciée à sa juste valeur, en prenant en compte la situation de la JSK avant l'arrivée de Mouassa à la barre technique. Participer à la coupe de la CAF était un résultat inespéré pour une équipe qui a connu bien des déboires. Si l'on se base sur le projet de Mohand Cherif Hannachi, on présume que la JSK sera présente sur la scène africaine et, évidemment sur le plan national la saison prochaine. Mention bien pour le MOB et le DRBT Que dire du MOB et du DRBT, si ce n'est que ces deux clubs ont fait l'unanimité auprès des puristes en raison de leur football et des individualités qui les composent. Le MOB et le DRBT qui ont longuement défrayé la chronique en occupant le haut du tableau derrière l'indétrônable USMA ont malheureusement accusé une baisse de régime dans cette dernière ligne droite en ratant d'un cheveu le podium, synonyme d'une participation à une compétition africaine. Si pour le DRBT, Lamine Bougherara poursuivra l'aventure donc avec des chances de réussite pour ce club de la wilaya de Mila qui gagnera en expérience et pourquoi pas bousculer la hiérarchie, il n'en demeure pas moins que les lendemains s'annoncent difficiles pour le MOB qui est en quête d'un entraîneur après le départ de Abdelkader Amrani et des envies de départ de nombreux cadres qui sont convoités par plusieurs clubs, à l'image de Zerdab et Mebarakou, les plus demandés dans le marché des transferts, alors que se profile la phase de poules de la coupe de la CAF. Déception sur toute la ligne pour le MCA, l'ESS, le CRB, le CSC et le MCO En raison de leurs moyens financiers et de leurs effectifs, on attendait beaucoup mieux du MCA, de l'ESS, du CRB, du CSC et du MCO. Que ces clubs, soutenus par leurs milliers de fans, se contentent du maintien relève de l'anormalité. Quelles explications peut-on avancer pour expliquer ces échecs en championnat ? Encore que le Doyen a sauvé sa saison en remportant la coupe d'Algérie. Le nul concédé à l'ESS en seconde période est un juste reflet de l'inconstance du MCA. Le CRB, après avoir donné des espoirs à ses fans, a régressé au fil des journées. Pour expliquer la saison de l'Entente, son président arguera le fait que son équipe est en reconstruction, alors que le CSC, ébranlé au niveau de sa direction, a déçu ses fans. Il reste le MOB, auteur d'un authentique exploit face à un grand d'Afrique, l'ES Tunis. Ceci ne nous empêche pas de dire qu'on attendait mieux du Mouloudia en championnat. Quant au MCO, où les polémiques ont empoisonné l'atmosphère, il s'agit d'une saison à oublier et ce, en dépit d'un jeu offensif de bon aloi (deuxième attaque après l'USMA). Des fans s'interrogent sur l'avenir de leur club, sans consécration depuis deux décennies. Quelques mots sur le NAHD qui a bénéficié de l'apport de son école et qui reviendra plus fort dans quelques mois. Le RCR remporte le duel à distance face à l'USMB L'un des plus grands suspenses avait trait à la « désignation » du troisième club à chuter en Ligue 2. Il faut dire que l'USMB et avant le coup d'envoi de cette journée, se trouvait dans une situation inconfortable, car n'ayant plus son destin entre les mains, même en cas de victoire sur l'USMA. Ce fut, dès l'entame des rencontres, un coup de bambou pour les protégés de Djelloul, car, à cinquante kilomètres de là, Manucho avait trouvé le chemin des filets de l'USMH, sur laquelle, justement, les Blidéens misaient, trop sans doute, car les Relizanais, même rejoints au score, ont fait front avec bonheur, sauvant leur peau face à un adversaire peu enclin à faire la moindre concession. Il n'empêche que les dirigeants du Rapid doivent revoir leur copie en tirant les leçons d'une saison mouvementée et stressante.
