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Les langues Pendues
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 09 - 2016


«Si tu te tais, tu meurs et si tu parles, tu meurs. Alors dis et meurs !», telle est la devise léguée à la postérité par le défunt Tahar Djaout. Aujourd'hui, la devise nationale est «Tu peux parler jusqu'à ce que tu meurs». Dans un pays où le silence est érigé en mode réponse, tu peux parler ton saoul jusqu'à extinction de voix que ça ne dérangera personne outre mesure. Tu peux dénoncer, crier, vociférer, hurler à la mort jusqu'à en crever, frapper à la porte de Ban Ki-moon si l'envie te prend, que ça ne fera pas réagir grand monde. Tu peux écrire, envoyer des lettres de doléances, rédiger trois tomes sur la hogra et avoir un prix Nobel en littérature que personne, là-haut, dans les étages supérieurs de la République, n'entendra parler de toi. L'écho viendra s'écraser en mille vagues contre tes côtes jusqu'à ce que tu imploses et que le mauvais sang t'emporte vers le cimetière des causes perdues. Aujourd'hui, le pays est devenu un immense terrain vague sans oreilles, une bouche vorace qui mastique ses propres enfants avant de les recracher dans la Méditerranée, un ventre ulcéré à force d'abus de tous genres et un bas-ventre coupable d'enfants illégitimes. Une caricature dessinée par des gérontes pour des enfants de 45 ans, une prison à ciel ouvert où les langues bien pendues sont pendues. Aujourd'hui, la parole est gratuite mais on te fera payer le prix de ta bravade. A la caisse ou au prochain tournant, mais tu finiras par la cracher ta salive. Les exemples de ce silence tapageur sont aussi nombreux que les fausses dents de notre politique. Le dernier en date, the last but not least, comme disent les British, nous vient des Jeux olympiques de Rio. Makhloufi a eu beau crier sa colère, ses deux breloques autour du cou, accusant des officiels de ne pas faire leur job. C'est vrai que le monde entier l'a entendu mais en Algérie personne ne l'a écouté. Le ministre s'est bouché les oreilles, a préféré regarder ailleurs, décidant que rien ne s'est passé. Ni enquête ni demande de comptes. Rien, wallou, nada, oulach smah oulach. Le pire c'est que ceux qui ont eu le courage de dénoncer des pratiques qu'ils jugent délictueuses risquent d'être poursuivis pour diffamation. Non loin de nous, le ministre du Tourisme qui découvre horrifié qu'on a pris trois à quatre parts de la tarte d'anniversaire derrière le dos du proprio. Nouri a dénoncé un détournement du foncier à Dounia Parc, qui n'a jamais autant bien porté son nom des Quatre vents que cette fois-ci, et que fait la justice ? Louh lui demande d'aller déposer plainte. Rien que cela. C'est comme s'il s'agissait d'une vulgaire dispute de voisinage qu'on va régler devant le commissariat du coin. Au lieu de s'autosaisir sur le champ et d'ouvrir une enquête, on lui demande de se lever au petit matin et d'aller au tribunal le plus proche. Heureux encore qu'il soit à son poste mais connaissant les mœurs politiques du pays, son nom est déjà inscrit en tête de liste du prochain et partiel remaniement gouvernemental. Un peu plus loin, Mellouk est devenu l'exemple à ne pas suivre. Un véritable cas d'école d'une Algérie adepte du cannibalisme puerpéral. Dénonçant les faux combattants dans la magistrature, sa vie a pris la couleur de l'enfer, entre gris sombre et noir très noir. Son combat restera épique et devra constamment inspirer les Algériens. Maintenant et pour toujours. Alors comme dit Djaout, parles et meurs, c'est la seule option vivante dans ce pays sourd !

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