Les services de la sûreté nationale ont traité, durant l'année 2016, 1.055 affaires liées à la cybercriminalité impliquant 946 personnes. Les auteurs de ces crimes ont été inculpés pour escroquerie commise via les réseaux informatiques et piratage de données via internet. En cette journée mondiale d'internet, célébrée chaque 7 février, à travers 100 pays dans le monde, la DGSN a lancé une campagne de sensibilisation ciblant notamment les jeunes par le biais de son site internet et à travers les réseaux sociaux Facebook et Twitter. L'enjeu est de sensibiliser davantage les jeunes et les enfants aux risques encourus sur la toile et de protéger les utilisateurs de probables agressions via le web. Cette campagne a des visées éducatives en incitant les utilisateurs de l'internet et par ricochet les utilisateurs des réseaux sociaux à être responsables face à leurs outils informatiques et numériques, quels que soient leur âge, leur poste ou leur niveau d'instruction. Autrement dit, c'est essayer de susciter une réflexion sur l'usage d'internet chez nos jeunes, nos adolescents et nos enfants. C'est aussi leur apprendre à maîtriser ces nouvelles technologies de communication sans se laisser maîtriser. Toutes les institutions concernées qu'elles soient sécuritaires ou éducatives doivent s'impliquer dans des actions de sensibilisation du genre, précisent les spécialistes, car la démocratisation de l'accès à internet et aux réseaux numériques augmentera à coup sûr le nombre de crimes liés à internet. Les services de sécurités ont souligné que ce genre de crime est en évolution constante dans notre pays, à l'instar de tous les pays dans le monde. En effet, nous sommes passés de 640 affaires de cybercriminalité traitées en 2015 à 1.055 en 2016. Alors qu'en 2014 les services de la police avaient traités 211 affaires de crime du genre. Les spécialistes craignent une augmentation significative du crime sur internet en Algérie par le fait que l'Algérie est en phase de développer l'e-commerce. Et par le fait que 17 millions d'Algériens sont des d'utilisateurs de Facebook, sans évoquer d'autres réseaux. Pour maîtriser ce « mal nécessaire », la DGSN a créé plusieurs brigades spécialisées relevant de la police judiciaire, composées d'enquêteurs et experts, spécialistes en informatique, chargés de contrecarrer la cybercriminalité, et ce, à travers les 48 sûretés de wilaya.
