Il n'y aura pas, pour le moment, de discussions à Alger sur le rapatriement d'Allemagne des «sans-papiers» algériens, et le gouvernement dirigé par la chancelière Angela Merkel, qui veut en faire une carte politique en prévision des prochaines élections, prendra son mal en patience. En fait, la visite annoncée hier lundi à Alger de Mme Merkel qui devait co-présider les travaux de la 6ème commission mixte algéro-allemande a été reportée. C'est ce qu'a annoncé la présidence de la République dans un communiqué. La visite officielle en Algérie de la chancelière allemande, Angela Merkel, a été reportée en raison de l' «indisponibilité temporaire» du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, due à une «bronchite aiguë», indiquait lundi la présidence de la République dans un communiqué. «Les autorités algériennes et allemandes sont convenues d'un commun accord du report de la visite officielle que devait effectuer en Algérie son Excellence Mme Angela Merkel, chancelière de la République fédérale d'Allemagne», précise la présidence de la République qui ajoute que «cette visite sera programmée de nouveau à une date dont conviendront les deux parties». Sur les raisons de ce report, la même source précise qu'il est dû au fait que le président Abdelaziz Bouteflika «est indisponible temporairement, du fait d'une bronchite aiguë». Du coup, les deux parties sont convenues de reporter cette visite et de la programmer à une autre date, même si la partie allemande veut aller vite dans le traitement du dossier des «sans-papiers» et des demandeurs d'asile algériens déboutés. Cette visite de Merkel à Alger, rappelle-t-on, devait également porter sur les dossiers des relations bilatérales, de sécurité régionale avec le dossier libyen en particulier, et la lutte contre le terrorisme. Mais, outre les travaux de la 6ème commission mixte et le forum d'affaires, cette seconde visite d'Angela Merkel à Alger, après celle de 2008, devait essentiellement porter sur la question des sans-papiers algériens que Berlin veut extrader en vertu d'un accord bilatéral signé en 1997 entre les deux pays. Sur le plan international, les entretiens algéro-allemands devaient permettre «aux deux parties de procéder à un échange de vues, notamment sur les relations entre l'Algérie et l'Union européenne, ainsi que la situation au Maghreb, au Sahel et au Moyen-Orient». Pour autant, les raisons de ce report vont alimenter les commentaires sur l'état de santé du chef de l'Etat, à un moment crucial de l'agenda politique et diplomatique de l'Algérie, engagée sur plusieurs fronts, dont celui du règlement de la crise libyenne et ses effets sur la stabilité régionale et en Méditerranée. Le communiqué de la présidence de la République avait ainsi précisé que le président Bouteflika se trouve «à sa résidence à Alger».
