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Le monde au bord de la conflagration
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 04 - 2017

Pour les puissances occidentales et régionales anti-régime syrien, la reprise d'Alep et celle d'autres régions de la Syrie par les forces loyalistes ont sonné le glas du projet les fédérant visant à obtenir la chute de Bachar El Assad qu'elles ont escompté réussir à travers la guerre par procuration qu'elles ont confiée à la rébellion armée bénéficiant de leur aide autant financière que militaire. Les revers militaires infligés à cette dernière par l'armée syrienne et ses alliés l'ont en effet mise dans un état qui ne lui permet plus d'être en capacité de reprendre le dessus sur eux. Il ne reste à ces puissances acharnées à vouloir renverser le président syrien que l'option d'une intervention militaire internationale qu'elles n'ont pu entreprendre tant que les Etats-Unis se refusaient d'en prendre la décision. Elles n'ont pu forcer la main à Barack Obama mais sont en passe d'y parvenir avec son successeur Donald Trump, fragilisé par les oppositions auxquelles il est confronté entretenant contre lui les soupçons d'être par chantage sous la coupe du Kremlin.
Au président américain il ne restait que la solution de provoquer un «clash» avec Poutine et la Russie pour espérer se laver de sa prétendue vassalité à leur égard. Le sachant, les puissances voulant l'entraîner sur cette voie ont instrumentalisé avec une extraordinaire expertise l'affaire des attaques chimiques ayant fait entre 80 et 100 victimes à Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib qu'elles ont sans preuves imputées à l'aviation du régime en martelant qu'en l'occurrence celui-ci a violé la ligne «rouge» et que la Russie en est complice. Leur pression médiatique relayée par celle des «faucons» américains anti-russes dont Donald Trump recherche la caution exonérante de l'accusation qui le vise le présentant comme trop conciliant à l'égard de la Russie et de son protégé syrien ont eu l'effet escompté sur l'occupant de la Maison Blanche qui a ordonné jeudi soir le bombardement par missiles Tomawak d'une base aérienne militaire syrienne.
Ceux qui ont poussé le président américain à ordonner cette évidente agression militaire violant le droit international et la souveraineté de l'Etat syrien ne veulent pas s'en tenir à cette «démonstration» de force unilatéralement américaine mais à faire accepter à Trump l'engagement d'une intervention militaire contre le régime syrien conduite par les Etats-Unis. Les partisans de cette option continuent en effet à battre tambour pour lui faire endosser la décision et pour certains des plus enragés anti-régime syrien comme la France à préparer leurs armées en prévision de cette perspective.
Pour des raisons surtout d'ordre intérieur, le président américain semble s'être converti à l'interventionnisme en Syrie et être déterminé à l'éventualité d'une confrontation armée avec la Russie. A moins qu'il se contente de la démonstration de force qu'il a ordonnée jeudi soir, l'on ira fatalement à la confrontation militaire russo-occidentale en Syrie car il est impensable que Poutine puisse faire machine arrière dans la protection militaire que son pays fournit au régime et à son armée.
Le monde est, on le voit, au bord d'une déflagration apocalyptique à laquelle poussent des responsables d'Etat dont le jugement et la mesure sont totalement dévoyés par l'obsession qui les hante d'abattre Bachar El Assad et le régime syrien. Paradoxalement, ils ont trouvé en le 46ème président américain élu sur la promesse d'en finir avec l'interventionnisme militaire de son pays à l'étranger l'instrument pour l'assouvissement de leur obsession. Il faut reconnaître qu'ils ont cyniquement manœuvré pour le mettre en situation de renier son engagement. Même si son reniement conduit au pire pour le monde.


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