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Santé: Hausse des départs des médecins algériens à l'étranger
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 10 - 05 - 2017

C'est une véritable hémorragie dans le secteur de la santé en Algérie, qui perd chaque année au moins 50% des étudiants ayant achevé leurs études. Ce phénomène du départ massif des médecins algériens vers d'autres pays, dont la France, le Canada et maintenant les pays arabes du Golfe, est devenu inquiétant. Selon le Dr Bekkat Berkani Mohamed, président du Conseil national de l'ordre des médecins, ces départs de jeunes médecins s'expliquent par ‘'une espèce de désespérance des médecins algériens dans le système de santé national, d'abord par rapport à la formation, ensuite par rapport à la médecine en général''. En France, il y aurait, selon le tableau de l'ordre des médecins à fin 2016, près de 5.401 médecins algériens en exercice, soit 25% du total des médecins étrangers, qui est d'environ 20.000 praticiens.
Le Dr Bekkat Berkani est revenu, hier mardi, à la radio nationale sur certaines causes de ces départs massifs de jeunes médecins algériens, dont le système de formation lui même à travers un enseignement des spécialités assez anciennes. Cela fait que ce système de santé, selon le Dr Berkani, forme ‘'des cardiologues généralistes.'' ‘'Il y a également le devenir de nos collègues dans le système de santé publique ou parmi l'élite hospitalo-universitaire, et la progression de carrière'', ajoute-t-il, avant de relever qu'''il y a la position sociale du médecin, qui n'est pas satisfaisante.'' Comme solution à ce problème, il préconise, sur le plan pédagogique que l'on ‘'forme moins de médecins et rendre plus rigoureux les modes d'accès à la formation, et ainsi rendre meilleur l'enseignement'' de la médecine. En outre, ‘'les programmes doivent être revus et orientés vers des spécialités nécessaires par rapport au développement de la population algérienne, qui est plus âgée qu'avant, et avec de nouvelles pathologies comme le cancer'', a-t-il suggéré, estimant qu'''il faudrait orienter les spécialités vers cela.'' Annuellement, 50% des 800 médecins formés chaque année sortent du pays, il s'agit donc, selon le président du Conseil de l'ordre des médecins, de savoir ‘'comment garder ces médecins en Algérie.'' Pour lui, il s'agit ‘'d'un véritable drame national, c'est une faille énorme sur le plan économique, l'Algérie forme pour les autres pays.'' Selon le Dr Berkani, ‘'il n'y a pas que le France, il y a les pays du Golfe'' qui accueillent les jeunes praticiens algériens. En fait, estime-t-il, ‘'il faudrait une réponse globale: quand on forme un médecin, il faudrait lui donner l'assurance de travailler dans des conditions optimales.'' ‘'La formation postuniversitaire est au point mort. Or, le médecin a la charge de développer ses connaissances, et ceux qui ont la charge de leur assurer cette formation, ne sont pas à la hauteur de cette tâche'', affirme le Dr Berkani. Pour lui, il faut donc ‘'des décisions politiques à revoir, comme le service-service, responsabiliser nos jeunes confrères en médecine générale et chirurgie'', ‘'et cela passe par un certain nombre de réformes.'' Plus grave, il estime qu'''il y a une désespérance ambiante dans le système de santé nationale. Il y a les conditions de travail des résidents, qui sont déplorables, il y a des difficultés énormes pour les médecins'', et il faut ‘'absolument que le système de santé soit revu. Il n'y a pas que la loi, mais aussi l'état des esprits également.'' Le président du Conseil de l'ordre des médecins estime par ailleurs que pour remédier à cette situation, il faut donner aux jeunes médecins ‘'des espoirs de progression dans leur carrière''. ‘'Nous pouvons optimiser avec l'ensemble des médecins, ils sont les meilleurs au monde'', estime-t-il, avant de souligner qu'il faut ‘'leur donner de meilleures conditions sociales et de progression'' pour les garder en Algérie. L'une des tares du système de santé national est le service civil, qui a ‘'montré ses limites''. Et puis ‘'les hôpitaux algériens sont dans un état désastreux, et c'est une triste réalité.'' Selon une étude effectuée par un chercheur de l'université de Bab Ezzouar, la fuite des cerveaux entre 2006 et 2016 a coûté à l'Algérie 40 milliards de dollars. En 2014, près de 13.500 médecins auraient quitté définitivement le pays.

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