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Football national: Lorsque le ridicule ne tue plus
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 05 - 2017

«Le propre de la médiocrité est de se croire supérieur». Ce proverbe sied bien aux dirigeants actuels de notre football. C'est pour cette raison d'ailleurs que notre sport roi tourne à la farce et aux mascarades. Les derniers évènements relatifs aux matches arrangés ont porté beaucoup de préjudice à notre football. Et la dernière assemblée générale extraordinaire de la LFP a été révélatrice de ce qui se trame dans ce monde pourri du football national. Des présidents de clubs prétendent «avoir inventé le football», alors qu'ils ne sont même pas capables de concevoir un projet sportif. Le comportement de certains présidents de clubs à cette AGE montre que le football algérien n'a ni culture ni véritable philosophie. Tout le monde a été exaspéré par l'anarchie indescriptible qui a caractérisé les travaux de l'AG extraordinaire de la LFP où des présidents sont passés à côté de la plaque par un comportement indigne et des déclarations intempestives avec le seul but de détourner l'opinion publique de leurs échecs avec leurs clubs respectifs. Certains d'entre eux, en quête de notoriété, doivent faire leur examen de conscience, mettre les clés sous le paillasson et partir. Le public algérien est agacé par le comportement douteux des ces dirigeants qui croient tout connaitre du football, alors qu'en vérité ils ne remplissent même pas les critères exigés par les règles du sport roi. Un véritable scandale qui a porté atteinte à l'image du pays, puisque le football reste tout de même l'une de ses vitrines. Les récents tapages et autres accusations de corruption et de marchandage des matches n'ont pas suffi, voilà que l'assemblée générale extraordinaire de la LFP vient à point nommé donner un aperçu sur les raisons du profond malaise qui continue à enfoncer notre sport roi. Le président de l'US Biskra, Brahim Saou, au cœur de l'affaire -qui n'a pas encore dévoilé ses secrets- du match face à l'ASMO, ne s'est pas fait prier pour tirer sur Medouar et les présidents des autres clubs. Devant cet état de fait, Omar Ghrib tente de l'empêcher de poursuivre son discours dans une confusion indescriptible. Le président de la JSM Skikda a volontairement provoqué son homologue du MC Saida et ça a failli dégénérer, n'était-ce l'intervention de Khaldi, l'ex-président du MCS, et quelques autres présents. De son côté, Abdelkrim Medouar, porte-parole de l'ASO Chlef, a été l'acteur principal d'un comportement douteux sur ses réelles intentions, compte tenu de son langage virulent, sans respect aucun ni envers la presse ni encore moins envers les téléspectateurs et le public algérien d'une manière générale. Abdelkrim Medouar n'en est pas à sa première incartade, car tout le monde se souvient qu'il a été à l'origine du tapage lors de l'AG élective du président de la FAF où il a ouvertement contesté la légalité de Hamar au sein de la commission de candidature. Deux mois après, volte-face. Medouar, pour focaliser tous les regards vers lui, décide de réconcilier Omar Ghrib et Hamar, auteurs de déclarations incendiaires. Au fait, pourquoi le porte-parole de l'ASO Chlef n'a pas fait de même pour les responsables du CRB et de l'USMBA qui se sont chamaillés pour une histoire de domiciliation de l'autre demi-finale de la Coupe d'Algérie ? A moins qu'il s'agit là d'un scénario savamment orchestré. Hadj Mohamed Bouhafs, président du CRB, n'a pas apprécié la sortie de Medouar avant de quitter la salle qualifiant certains présidents d'«hypocrites».
En somme, par un comportement qui ne l'honore guère, Medouar est sorti du sujet en ne respectant même pas l'ordre du jour de ces travaux et en transformant cette AG extraordinaire de la LFP en une séance mea-culpa de Zetchi. En tout cas, si Abdelkrim Medouar a mené les débats, il n'a convaincu personne pour autant. Le football algérien a besoin aujourd'hui plus que jamais de sérénité, de compétence, de sagesse et surtout de véritables militants et serviteurs. Que nos présidents de club sachent que «beaucoup de chemins mènent à la réussite, mais un seul mène immanquablement à l'échec, celui qui consiste à vouloir plaire à tout le monde». A cette cadence et avec cette mentalité, nous nous dirigeons vers la déperdition des futures générations et c'est grave. Que ces messieurs ne viennent pas encore une fois nous duper pour s'autoproclamer serviteurs de jeunes. «L'Etat est le seul garant de l'avenir de notre football. Je pense qu'il est naturel que c'est l'Etat qui doit imposer son ambition et sa volonté et, par là même, définir le type, le niveau et la «marque» de son football», nous a affirmé il y a quelques années Said Haddouche. Aujourd'hui, le silence des hautes sphères de l'Etat est incompréhensible face à la catastrophe qui se profile à l'horizon. Devant l'évolution quasi permanente du football, nous persistons dans le bricolage et l'anarchie sans que personne ne lève le petit doigt. En préconisant la paix sociale au détriment du développement du football, la responsabilité de l'Etat est engagée. Ne dit-on pas que «le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent et qui refusent d'intervenir». Car, au vu de ce que nous avons constaté à cette assemblée de la LFP, nous sommes loin du compte et personne n'est à sa place. Certains présidents de club, au lieu de faire le procès des autres, doivent d'abord assumer leurs responsabilités pour ne pas trahir la confiance des autres et jouer avec la sensibilité des milliers de jeunes Algériens et éviter de «cacher le soleil avec un tamis». Que ces présidents aillent trouver les ressources nécessaires pour subvenir aux besoins de leurs équipes et réfléchir sur des projets sportifs, seuls garants de l'avenir au lieu d'attendre l'argent de l'Etat. L'histoire retiendra que tous ces tapages médiatiques de certains présidents de club ne sont que des scénarios pour imposer leur diktat, y compris l'éthique sportive. Abdelkrim Medouar, Omar Ghrib et les autres doivent s'armer de sagesse pour éviter ce genre de comportement et ces déclarations qui incitent finalement à la violence. Hier, c'était Hadj Mohamed Raouraoua qui a pourtant permis à l'Algérie de passer pour la première fois de son histoire au second tour de la Coupe du monde du Brésil. Aujourd'hui, c'est au tour de Zetchi Kheireddine qui est pourtant le seul premier président de club algérien à avoir doté son équipe du Paradou AC de son propre centre de formation. Ah, si le ridicule venait à tuer..

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