Un autre faux pas à domicile pour En-Nemra, cette fois-ci contre l'IBKEK qui est reparti samedi de Jijel avec le point du match nul. Pour l'entraîneur Chiha Toufik, l'équipe souffre du problème d'inefficacité : «Nous dominons outrageusement nos adversaires, mais nous n'arrivons pas à concrétiser les multiples occasions que nous créons. Manifestement, nous manquons de véritables attaquants. Le problème, c'est qu'on veut mettre cette carence sur le dos de l'entraîneur alors que je n'y suis pour rien», s'est-il défendu. De notre part, n'ayant pu joindre le président du club, Benhabylès, nous nous sommes rabattus sur des supporters qui connaissent très bien la maison JSD et ce qui s'y passe. «Il n'y a pas que ce manque d'attaquants, il y a aussi le problème d'argent qui démotive les joueurs. Les dirigeants veulent faire fonctionner l'équipe sans argent. Figurez-vous que, jusqu'à présent, alors que nous sommes à la quatrième journée de championnat, les joueurs et le staff technique n'ont perçu aucun centime, pas de salaires, pas de primes de matchs, rien du tout !». Et de révéler un autre problème d'ordre psychologique, relatif celui-là à l'encadrement administratif et à l'entourage du club. «L'équipe est livrée à elle-même. Il n'y a ni entourage, ni dirigeants aux entraînements et aux rencontres. Comment voulez-vous alors que les joueurs soient motivés ? Ils sont, comme on dit, tel un troupeau de moutons sans berger», ont déclaré nos interlocuteurs, visiblement très déçus par cette navrante situation. Pour notre part, nous estimons que la JSD, eu égard à son passé, mérite beaucoup mieux. Les dirigeants, après s'être engagés, ont le devoir d'assumer leurs responsabilités.
