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Quelle réforme pour quel système de santé ?! (Suite et fin)
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 12 - 2017

4/ - Réaffecter les ressources humaines pour la santé :
Dans les services de santé, un effort doit être fait pour recenser et encourager les catégories professionnelles les mieux à même de prendre part aux équipes pluridisciplinaires du système de santé de demain.
Il faut adopter dans la formation de base, spécialisée et continue, des personnels de santé, une vision plus large que celle des soins curatifs traditionnels. La qualité des soins, la prévention de la maladie et la promotion de la santé doivent faire partie intégrante de la formation.
Des mesures d'incitation appropriées devraient être mises en place pour encourager les personnels de santé à se préoccuper davantage de la qualité, du coût et des résultats des soins. Les organismes professionnels et de paiement devraient coopérer activement avec les responsables de la santé publique pour favoriser cette évolution.
5 / -Améliorer la gestion :
Il faut, si l'on veut réaliser les améliorations souhaitées en matière de santé de la population, mettre au point un ensemble de fonctions administratives et d'infrastructures de santé publique chargées de guider et d'orienter l'ensemble du système.
Les établissements de soins doivent jouir de la plus grande autonomie possible dans la gestion de leurs ressources, dans le respect des principes d'un système de santé équitable et efficace.
L'amélioration de la gestion doit être fermement soutenue en renforçant l'aptitude de chaque individu à diriger, à négocier et à communiquer, et en mettant au point des mécanismes institutionnels permettant de dispenser les soins de manière plus efficace et plus rationnelle.
6 / -Tirer les enseignements de l'expérience :
Il faut faciliter, au niveau national et international, l'échange de données d'expérience concernant la mise en œuvre de la réforme des systèmes de santé et l'appui apporté aux initiatives prises dans ce domaine.
Cet appui doit s'appuyer sur des informations avérées concernant la réforme des systèmes de santé, en tenant dûment compte des différences culturelles qui existent en matière de santé et en les appréciant à leur juste valeur.
PERSPECTIVES :
En dépit d'une crise économique que nul ne peut ignorer, le secteur de la santé peut aspirer à maintenir son élan de développement. Pour ce faire, il est vital de valoriser au mieux ses moyens, ses atouts et ses potentialités pour résorber ses déficits mais aussi construire une santé forte, digne et sereine.
Une stratégie nationale de développement sanitaire durable doit être élaborée dans le cadre du « Renouveau National».
Cette stratégie vise notamment le renforcement de la sécurité sanitaire du pays. Elle s'articule autour des quatre (04) axes principaux suivants :
1 / - La promotion d'un environnement incitatif pour les exploitations sanitaires, les opérateurs du médicament et de l'équipement biomédical et d'une politique de soutien adaptée ;
2 / - La mise en place de différents programmes d'intensification des productions et des programmes spécifiques ;
3 / - Un rajeunissement des établissements de santé par leur réhabilitation, leur mise à niveau et rééquipements et le renforcement de leurs capacités techniques, grâce à une dynamisation de l'appareil de formation, de recherche et de vulgarisation ;
4 / - La modernisation de l'administration et le renforcement des Institutions publiques concernées et labellisation.
Dans les toutes deux (02) prochaines années, le défi de la sécurité sanitaire connaîtra une grande acuité, en raison de l'insuffisance de la production nationale, pendant que les marchés internationaux risquent de connaître d'autres cycles de volatilité.
C'est ainsi que pour donner une nouvelle chance aux investisseurs qui en ont le plus besoin, l'Etat doit décider que ce secteur bénéficiera d'autres programmes d'aide ; à savoir :
- des mesures d'aide par le biais d'exemptions et des allègements fiscaux sur certains intrants médicaux ;
- la régulation de la distribution élargie des produits ;
- l'amélioration de l'encadrement sanitaire en rendant ce secteur éligible aux bénéfices des emplois soutenus;
- l'encouragement de l'investissement dans le secteur grâce à la clarification du régime juridique d'exploitation des établissements publics sous forme de concession.
Le secteur disposera d'ici 2019, sur la base de projets en cours d'un parc de multiples et divers grands ouvrages. Les axes de la stratégie de développement en matière de santé sont:
accroître la mobilisation de la ressource pour assurer une couverture des besoins en soins préventifs et curatifs;
réhabiliter et développer les infrastructures sanitaires pour réduire au maximum les perdus de vue et améliorer la qualité de service ;
moderniser et étendre les approches pour soutenir la stratégie de sécurité sanitaire ;
le programme national de lutte contre le cancer comprend; pour sa part; la réalisation de plusieurs CAC de capacités variables qui s'ajoutent à ceux déjà fonctionnels et répartis le long des villes du littoral et des hauts plateaux.
CONCLUSION :
Par ailleurs ; la rédaction du texte de Loi devant régir la réforme du secteur est terminée et ficelée après avoir recueilli les ultimes propositions des partenaires socioprofessionnels du secteur et envoyée à l'APN et il ne lui reste maintenant que pour examen avant qu'il ne soit soumis à son approbation après une large concertation sur l'avant-projet de Loi sanitaire. Par ce document disponible sur le site électronique du ministère, le Pr M. Hasbellaoui vise, avec le concours des acteurs concernés, l'organisation générale du Système de Santé en Algérie.
Un vaste projet de réforme dont l'objectif premier est de moderniser le système de santé dans le pays et de le rendre conforme aux besoins nouveaux que la transition économique, politique et sociale a fait apparaitre dans le contexte national depuis bientôt une vingtaine d'années.
Notamment par l'établissement d'une Carte Sanitaire révisable tous les cinq (05) ans et qui «… détermine l'implantation, la nature, l'importance des installations sanitaires, y compris les équipements lourds ainsi que les activités de soins nécessaires pour répondre aux besoins de la population. Celle-ci doit restituer les besoins dans chaque région et permettre au MSPRH de moduler à chaque foi et avec cohérence ses actions en soins comme en structures sanitaires… ».
L'enjeu est d'autant plus redoutable qu'il s'agit pour le gouvernement d'aller vers des structures, les agences régionales sanitaires en l'occurrence, dotées d'une autonomie administrative et financière et chargées d'affecter les ressources aux établissements et structures sanitaires publiques et privées assurant un service public et d'édifier un dispositif assez efficace pour effacer toutes les anomalies parfois graves dont souffre le secteur depuis quelques années.
Elle repose aussi sur la « régionalisation, la hiérarchisation des soins sur la complémentarité des activités des établissements constituées en réseaux ou toute forme de coopération».
Les principes structurants de cette réforme, déclinée en 470 articles touchant à tous les domaines d'intervention en matière de santé publique, lit-on dans l'avant-projet que Monsieur Hasbellaoui a soumis en autonome 2017 au Parlement, sont en substance : «l'Universalité, l'Egalité des soins, la Solidarité et l'Equipement, la Hiérarchisation des structure et des soins ; l'Evaluation et le Contrôle».
Enfin ; il s'agit de miser également sur la décentralisation et l'intérsectorialité tout en veillant à l'explicitation des statuts des professions et des personnels de la santé ainsi que de la pharmacie.
Les aspects liés à la déontologie et à la bioéthique sont également abordés dans l'avant-projet de Loi.
Il est ainsi prévu de créer des Conseils (National et Régionaux) de déontologie médicale. comme il est stipulé, en ce qui concerne les prélèvements d'organes, de tissus, de cellules et de produits du corps humain, que ces derniers : « … ne peuvent être effectués qu'à des fins thérapeutiques ou scientifiques, après le constat de la mort établi conformément aux conditions définies par voies réglementaires ».
D'ici l'an 2018 l'Algérie devrait avoir mis en place des mécanismes pour renforcer la prise en compte des considérations éthiques dans les décisions relatives à la santé des particuliers, des groupes et des populations.
Les mesures appliquées à cet effet devraient être adaptées aux caractéristiques sociales et culturelles de notre pays et comprendre :
- La formation des professionnels de santé dans le domaine de l'éthique ;
- des mesures visant à diffuser des connaissances sur les considérations éthiques dans le public et auprès des hommes politiques et des décideurs ;
- Un Code éthique de bonnes pratiques pour les professionnels de la santé, abordant notamment les relations entre les soignants et les malades ;
- Le renforcement des Conseils d'éthique et autres structures aux niveaux appropriés et dans les secteurs concernés, de manière à ce qu'ils :
- encouragent une vaste discussion sur les intérêts des particuliers, de groupes de la collectivité, et de l'ensemble de la population ;
- définissent et évaluent les aspects éthiques de la politique de santé, des Praticiens en matière de soins de santé et de la recherche sur la santé, et offrent des conseils à leur sujet ;
- soient libres d'exprimer, indépendamment de l'Etat, du secteur privé, des groupes professionnels et d'autres intérêts catégoriels, leur opinion sur les questions d'éthique de la santé qui relèvent de leur mandat ;
- favorisent une discussion franche et une transparence vis-à-vis du public ;
- tiennent dument compte des principes éthiques relatifs à la santé énoncés dans la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, la Convention des Nations unies sur les Droits de l'Homme, les décisions de travail de la commission des Nations unies sur les Droits de l'Homme et les recommandations du Conseil de l'Europe.
Les responsabilités que le texte attribue à l'Etat consiste également à «… garantir l'accès aux soins de base, la protection, la salubrité de l'environnement, l'hygiène du milieu et la prévention de la violence sous toutes ses formes …».
«La culture de la paix, y trouve-t-on également, est une priorité de santé publique à la charge de l'Etat».
Telle est la teneur de notre prometteuse Loi sanitaire !
*DSP de Mostaganem
Références :
1- Avant-projet de Loi sur la santé.
2 - Assises.
3 - Déclaration de LJUBLIANA : 19/06/96.
4 - Articles de presse


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