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Un certain 5 Octobre dans le calendrier national
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 10 - 2018


5 octobre 1988 - 5 octobre 2018. Trente ans ont passé et les «gamins» qui ont chahuté l'Etat sont maintenant, et pour la plupart d'entre eux, des quinquagénaires bedonnants, cheveux grisonnants lorsqu'ils n'ont pas disparu avec les espoirs défrichés. La vue en baisse, l'espérance de vie également. Les témoignages sont tout ce qui reste à partager avec les séquelles encore vivantes de la torture. La vie continue : mariages, divorces, enfants, carrières professionnelles, galères, embrouilles, chômage, rires et larmes. La décennie noire, les cimetières bourrés, les nuits et les urnes aussi, Boudiaf, Zeroual puis Bouteflika. La presse dite indépendante. L'état d'urgence, le pétrole à 150 dollars et l'allocation touristique à 100 euros. Les oligarques, prête-noms, nés de nulle part, et les partis politiques, seul vestige encore fumant de cette aventure. Que reste-t-il de l'idéal de cette période qui a fait souffler un vent de révolte sur le pays ? La France a eu son Mai 68 et nous, notre Octobre 88 et l'événement a été assimilé, rétroactivement, à tort ou à raison, à un Printemps arabe. Mais on est loin du compte. Très loin du conte. L'Algérie découvrait alors une jeunesse au bout du rouleau, mal dans sa peau, incapable de vivre plus longtemps sous le règne du parti unique. Désespérée d'assister à l'omnipotence d'un pouvoir d'apparatchiks qui ont pris le pays en location. Trente ans après, les choses n'ont pas évolué, pire, elles ont empiré faisant de l'Algérie une prison à ciel ouvert et de la Méditerranée la baie de San Francisco. Pour ces enfants, le 5 Octobre était juste perçu comme le 1er Novembre, une nouvelle date de naissance pour un pays enfin débarrassé de ses néo-colons. Dans cette profusion de liberté, on insuffla un vent d'anarchie et la démocratie, accordée au peuple, allait bientôt devenir son fossoyeur. Enfin, c'était l'idée voulue pour enterrer définitivement les rêves tolérés. Trente ans plus tard et cette lancinante impression de s'être fait spolier d'une révolution. Une pesante sensation de s'être fait voler un pays (re)conquis à la force du sang. Et cette question aussi terrible qu'impuissante : tout ça pour ça ! Le 5 Octobre est devenu, au fil des ans et de l'amnésie du temps, une simple date dans un calendrier national inutile et, pour ceux qui l'ont vécu, un fol espoir d'un changement qui n'est jamais venu. Le 5 Octobre s'éloignait dans la mémoire collective, ne subsistant que dans la mémoire individuelle, sélective des premiers écorchés vifs qui ont vu leurs amis tomber sous les balles des soldats. De ses acquis ne restent que les intérêts personnels et partisans. De cet esprit, qui a poussé des milliers de jeunes Algériens à offrir leur poitrine aux balles réelles, ne survivent que bruits et rumeurs. Des livres ou des récits. Des témoignages et un fonds de commerce douteux. Des survivants, beaucoup voient leurs enfants prendre la mer, y mourir parfois, souvent toucher terre avant d'être expulsés derechef. Pour eux, le 5 Octobre, c'est tous les jours qu'ils le vivent. Ou presque.

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