Depuis plusieurs mois c'est la dèche à L'Arba en matière d'alimentation en eau potable d'une bonne partie de la population qui souffre, en silence jusque-là. En effet, et nous le rappelons pour la quatrième fois, la direction de l'Hydraulique et celle de l'ADE avaient promis une alimentation quotidienne en eau potable de toute la région Est de la wilaya de Blida à partir du mois de mars 2019. Mais, paradoxalement, c'est exactement le contraire qui est advenu puisque, au lieu de cela, l'alimentation en eau des habitants de nombreuses localités est passée d'un jour sur deux à un jour sur trois ou sur quatre. En contrepartie, c'est la facture qui est devenue plutôt salée. La facture comporte en effet, depuis le trimestre passé, d'autres éléments relatifs à l'assainissement, à la gestion Outre la fréquence de l'alimentation en eau, c'est la quantité de l'eau et la plage horaire qui en ont pris un coup puisque, au lieu de trois à quatre heures ce ne sont plus que deux heures d'écoulement du précieux liquide et une pression qui n'arrive pas au troisième étage même en utilisant les suppresseurs. Enfin, et pour couronner le tout, des coupures qui durent une semaine sont enregistrées de temps en temps sans que les clients de l'ADE ne soient avisés pour qu'ils puissent prendre leurs dispositions car les propriétaires de camions-citernes font la loi quand l'eau arrive à manquer plusieurs jours d'affilée. Personne ne sait quand l'eau pourrait couler de nouveau dans les robinets, déjà qu'en temps « normal » l'alimentation se fait de manière aléatoire, parfois le matin, d'autres fois l'après-midi et même en fin de soirée. Quant aux responsables, ils affirment que ces déboires sont dus à la baisse du niveau de l'eau dans la nappe phréatique et dans les différents forages qui alimentent la région, ce qui reste quand même à prouver puisque certains quartiers sont privilégiés et reçoivent de l'eau régulièrement. Pourtant, au même moment de nombreux citoyens signalent une déperdition de l'eau qui coule de tuyaux éventrés en plusieurs endroits de la ville et de ses environs et ce, depuis plusieurs semaines sans que personnes n'intervienne. Les coupures d'électricité sont aussi devenues très fréquentes à L'Arba, dans sa partie haute où, à la moindre pluie, un coup de tonnerre ou au moindre coup de vent, les habitants se retrouvent dans l'obscurité, souvent toute la nuit et le courant n'est rétabli qu'en début de matinée, souvent à 8 heures. Ce sont des situations inexplicables si nous nous référons aux milliards de dinars investis par les pouvoirs publics pour mettre fin à ces déboires qui empoisonnent la vie des citoyens.
