Il y avait du monde jeudi à l'amphithéâtre du complexe mère-enfant de Tiaret à l'occasion d'une conférence sur un sujet qui fait l'actualité mondiale, donnée par un hôte prestigieux en la personne du docteur Mekki Yahia, expert-virologue de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et responsable du laboratoire du centre de biologie et de pathologie de l'hôpital de la Croix-Rousse et aux Hospices de Lyon (France). En effet, devant un parterre composé de médecins, pharmaciens, personnels hospitaliers, laborantins, Protection civile et responsables et élus locaux, le Dr Mekki Yahia a fait le point de la situation sur le nouveau coronavirus 2019, le qualifiant de «menace grave d'ampleur mondiale». Lors de cette journée de formation organisée à l'initiative du Conseil régional de l'ordre des médecins, le virologue algérien de renommée mondiale a expliqué avec force détails les raisons ayant amené les experts de l'OMS à décréter le nouveau coronavirus 2019 comme une «urgence de santé publique de portée internationale», avec plus de 25.000 cas confirmés et 636 morts au 7 février de l'année en cours. Le bilan s'est alourdi hier avec plus de 720 morts et de 34.500 personnes contaminées. Le Dr Mekki Yahia a surtout vulgarisé à l'adresse du personnel médical, paramédical et des sapeurs-pompiers, les modalités d'hygiène et de lutte contre cette pandémie en milieu hospitalier et le modus operandi pour limiter la propagation du virus mortel. «Même s'il n'y a aucun cas en Algérie, il ne faut jamais sous-estimer un risque, d'autant plus qu'aujourd'hui nous vivons dans un monde devenu un petit village», a souligné le médecin biologiste virologue, mettant en évidence l'importance de l'organisation de cycles de formation à l'adresse des personnels hospitaliers pour parer à tout risque de contamination par ce virus qui a déjà fait des centaines de victimes, principalement en Chine mais aussi dans d'autres pays. L'ambassadeur de la République populaire de Chine a indiqué, mercredi, lors d'une conférence de presse que le coronavirus enregistre «un recul notable depuis le mois de février, avec une augmentation du nombre de guérisons et un net recul des décès, ce qui prouve qu'il est possible de maîtriser et de juguler l'épidémie», avait-il souligné en faisant état, à ce titre, de près de 1.000 personnes guéries ayant quitté les hôpitaux chinois ces derniers jours. A noter enfin qu'un hommage posthume a également été rendu, par la section ordinale de Tiaret, aux docteurs Saadi Amar et Badra Hassani, disparus dernièrement.
