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Mesures de confinement: Coup dur pour les journaux
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 03 - 2020

Bien que la présidence de la République ait complété son communiqué du lundi 23 mars par un additif, les journaux ont disparu des étals depuis mercredi dernier.
«Ça fait trois jours qu'on n'a pas reçu de journaux », nous indiquait jeudi dernier un buraliste à Aïn Benian. «On m'a dit que je pouvais aller chercher mes quotas de l'imprimerie parce que les distributeurs ne le feront pas», nous a expliqué un autre le même jour à Bab Ezzouar.
A l'exception d'un seul ou deux, les journaux sont depuis mercredi dernier introuvables dans la capitale. Cette disparition des kiosques qui les a poussés à diminuer considérablement leur tirage, est la conséquence immédiate du communiqué que la présidence de la République a rendu public le lundi 23 mars à 19h, à l'issue de la réunion du Haut Conseil de sécurité. Communiqué qui renseignait, pour rappel, sur les nouvelles mesures devant être mises en œuvre pour lutter contre la propagation du coronavirus. Celle qui a pénalisé les journaux «la fermeture de tous les cafés, restaurants et magasins, à l'exception de ceux d'alimentation (boulangeries, laiteries, épiceries, étals de fruits et légumes) ».
Les rédacteurs du communiqué ont oublié ainsi de signaler dans « l'exception » de la fermeture des commerces, les buralistes et les regroupeurs ou distributeurs de journaux. Pire encore, les pharmacies ne figuraient pas non plus parmi les commerces autorisés à ouvrir pendant la période de confinement. Ce n'est que très tard dans la soirée du même lundi que la présidence de la République s'est rendu compte de ce surprenant oubli. Elle décide alors de rendre public cet additif, «les officines de pharmacies et les buralistes ne sont pas concernés par les mesures de fermeture prises, lundi, par le Président Abdelmadjid Tebboune(...). Avec une lapalissade, «ces mesures prises à titre exceptionnel permettront, notamment, aux citoyens de s'approvisionner en médicaments, et aux buralistes d'exercer leurs activités, notamment la vente de la presse nationale ». Le lendemain, mercredi 24 mars, c'est le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement qui «rappelle le caractère stratégique de mission de service public de l'ensemble de la presse nationale (publique et privée), presse imprimée, presse en ligne et presse audiovisuelle, ainsi que les personnels des imprimeries et les distributeurs de journaux».
L'omission qui fait mal
Qui plus est dans une conjoncture d'état d'urgence, «la presse nationale, à l'échelle nationale et notamment au niveau local, maintiendra la continuité de ses missions d'utilité publique en se faisant le relais des besoins et des préoccupations de la population, des services de santé, des forces de sécurité, de la Protection civile et des autorités locales», a-t-il souligné. «Les regroupeurs avaient déjà pris leurs dispositions pour ne pas se présenter aux imprimeries ayant été informés que les kiosques avaient décidé de fermer leurs étals(…) », a fait remarquer le Quotidien d'Oran dans la une de son édition du mercredi 25 mars et ce, pour prévenir des coups et coûts qu'une telle omission allait engendrer. Il en a expliqué les raisons en soutenant qu' «il n'est pas certain, cependant, qu'avec l'important additif apporté que les médias se rétabliront dans une situation leur permettant d'informer leurs lecteurs car les dernières décisions restrictives ont déjà, sérieusement, perturbé la logistique nécessaire pour la prise en charge du devoir fondamental d'informer la population.
Le circuit de distribution, connu par ses tâtonnements, est fortement perturbé par les multiples incidences des confinements. Le transport en est une principale». Les mesures de confinement, les « tâtonnements » du circuit de distribution et l'interdiction de la publicité à certains journaux mettent le secteur de la presse écrite à genoux.
Additif ou pas, précision ou pas, le coup était déjà parti. Si nombreux d'entre eux étaient fermés mardi dernier parce que le complément de la présidence de la République était tombé tard, les buralistes se sont repris en main et ont ouvert leurs portes le lendemain mais ils n'avaient aucun journal sur leurs étals. Les spécialistes de la communication savent qu'une fois les premières phrases traitant d'un quelconque événement deviennent publiques, qu'elles soient correctes ou inconvenantes, exactes ou non fondées, ce sont elles qui marqueront les esprits et seront prises en considération. Ce qui pourrait suivre après comme correction, atténuation ou addition pour en corriger le sens ou l'omission, n'aura pas la même intensité au plan de la communication. Il faudra insister longtemps pour qu'il en devienne ainsi.
C'est la règle que les services de communications de la présidence de la République semblent ignorer tant ils n'en sont pas à leur première bévue. Les faits sont têtus.
Comme s'ils s'étaient juré de brider la presse privée, dès la prise de fonction de Abdelmadjid Tebboune au palais d'El Mouradia, ils avaient rendu public un communiqué soulignant que désormais la seule source officielle autorisée est l'APS, et tout « contrevenant » sera sanctionné. Le correctif qui s'en est suivi n'a fait que confirmer la faute.
Quand la communication officielle cafouille
Fait indéniable de cette nouvelle manière de communiquer, le refus d'accréditer la presse privée pour la couverture des activités du président de la République alors que lui-même l'avait demandé dès ses premières heures à El Mouradia. D'importantes personnalités politiques et diplomatiques mondiales sont venues à Alger mais aucune de leurs déclarations n'a été reprise par les agences internationales. Seule la presse publique était présente à leur conférence de presse qui n'en était pas une puisqu'aucune question ne devait leur être posée. La presse privée a été interdite de couverture. Le manque de professionnalisme, l'incompétence, la suffisance ont continué à sévir. Les rencontres du président de la République avec les représentants de la presse ont été marquées par des erreurs techniques qui ne sont pourtant plus de mise dans ce monde où la technologie transforme la laideur en beauté. Autre lacune, le dernier discours du chef de l'Etat à la Nation au lendemain de la propagation du COVID-19 dans le monde. La caméra qui balayait tout autour a dévoilé les signes d'improvisation de ceux qui étaient «derrière le rideau». Il faut ajouter à ces cafouillages, la tombée des communiqués sanctionnant les Conseils des ministres ou d'autres réunions présidentielles, de longues heures après leur tenue. Pourtant, l'ossature de ces comptes rendus doit être prête puisque leurs termes ne changent pas et que seuls les thèmes exposés doivent y être apportés. Il est évident que la Com présidentielle doit être l'affaire de spécialistes qui doivent avoir le verbe prêt et la formule conceptualisée pour toute éventualité aussi urgente soit-elle. En omettant d'inclure les pharmacies parmi les commerces qui doivent ouvrir pendant le confinement, ces services de communication ont dû oublier que le pays était en état d'alerte et d'urgence contre une épidémie, contre la propagation du coronavirus.


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