Classée septième à huit journées de la fin du championnat, on peut dire que l'ASAM, avec le peu de moyens qu'elle dispose, a dépassé ses prévisions. En plus de cette honorable position, les M'lilis ont eu le mérite d'accrocher de grosses cylindrées à l'extérieur, à l'image du MCA, du CRB et à un degré moindre le CABBA, le NAHD. Avec 32 points à son escarcelle, l'ASAM se trouve à cinq longueurs seulement d'une place qualificative à la Ligue des champions d'Afrique. Qui l'aurait cru en début de saison ? Personne, sauf peut-être son ex-entraîneur Aït Djoudi qui a réussi à mettre sur pied une équipe compétitive pour répondre à l'attente de son public. Arrivé à l'ASAM en février 2019 en remplacement de Salim Menad, le technicien Aït Djoudi et, sans prétention aucune, est parvenu à atteindre l'objectif assigné, à savoir assurer le maintien. Pour ce nouvel exercice, les responsables du club ont essayé de mettre tous les atouts de leur côté pour procéder à un recrutement étudié avec le consentement du staff technique et en fonction de leurs possibilités financières. C'est ainsi que les Boultif (ex-ESS), Bouhakak (ex-CABBA), Zalegh (ex-IRBM), Guemroud (ex-JSMS), Heriat (ex-OM), Hamza Ziad (ex-CABBA), Debbih (ex-ESS), Tayeb (ex-DRBT), Dib (ex-NAHD), Demene Hamza (DRBT) et Dehar (MOB) sont venus renforcer l'effectif m'lili lors du mercato estival avant d'engager à titre de prêt le Camerounais Rooney (ex-MCA). La phase de préparation fut difficile en raison des conditions de travail qui n'étaient guère favorables mais les joueurs ont pu surmonter tous les obstacles grâce au travail du coach Aït Djoudi qui a axé son travail sur le volet psychologique pour permettre à ses joueurs de jouer sans le moindre complexe face aux ténors de l'élite. En coach expérimenté, Aït Djoudi a préféré gérer les matches un par un sans pour autant mettre une pression inutile sur ses joueurs. Ce qui a permis à l'ASAM de réaliser de bons résultats et lui permettre de se hisser vers le haut du tableau. En coupe d'Algérie, les M'lilis se sont illustrés au premier tour national face à la JS Kabylie. Une qualification qui avait réjoui les inconditionnels, avant de voir leur rêve prendre fin aux 8e de finale contre le CABBA. D'une manière générale, Aït Djoudi a réussi après avoir résisté à tous les obstacles, mais pas pour longtemps puisqu'il a décidé finalement de mettre la clé sous le paillasson vers la fin de la phase aller. « Je ne pouvais continuer à travailler dans des conditions défavorables. Pourtant, j'ai avisé le club depuis la 10e journée sur la nécessité d'améliorer les choses, en vain », avait-il affirmé pour justifier sa démission. Pour pallier cet imprévu, les dirigeants locaux ont jeté leur dévolu sur un enfant du club, Liamine Bougherrara, qui venait de quitter la JS Saoura. Ce changement de staff technique ne semble pas affecter la formation comme en témoignent les résultats enregistrés depuis l'entame de la phase-retour avec le nouvel entraîneur. Il reste à présent au président El-Hadi Bensid de limiter quelque peu ses déclarations qui lui ont valu de nombreuses suspensions pour se consacrer à l'amélioration des conditions de travail de son équipe d'autant plus que la suite du parcours ne s'annonce guère de tout repos pour l'ASAM qui aura à défier la JSK, le CRB, l'ESS, le CSC et les autres.