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Constitution, partis politiques, gouvernement: Une question de priorités
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 06 - 2020

Les premières réactions des partis politiques à propos de la mouture de la Constitution révisée oscillent entre l'inquiétude, le rejet et la menace.
Des 1500 réactions reçues par la commission Laraba, il y a lieu de relever celles de deux tendances politiques extrêmes, opposées l'une à l'autre. La première est celle qui a été projetée hier au-devant de la scène médiatique, le président du Front pour la justice et le développement (FJD) qui, arguments en main, accuse le pouvoir de mélanger entre intellectuels, spécialistes, analystes et incultes, analphabètes et ignorants. Se voulant «la locomotive du courant islamiste», Abdallah Djaballah rejette la mouture de Laraba et demande au président de la République «soit de la retirer et lancer une large consultation pour reprendre tout le travail tout au début, soit de dissoudre la commission qui se charge d'examiner les propositions et en constituer une autre «équilibrée » composée de toutes les tendances qui existent dans le pays».
A défaut, Djaballah menace de «réagir» et «rien ne vous servira de regretter parce que ce sera trop tard».
Avant lui, c'est la porte-parole du Parti des travailleurs(PT) qui, à l'ouverture vendredi dernier d'une réunion de son bureau politique, n'a pas mâché ses mots pour fustiger le pouvoir en place. Dans sa première sortie médiatique depuis sa libération de prison, Louisa Hanoune déclare son rejet des nouveaux décideurs. La «démocrate - trotskiste» considère que la révision de la Constitution «vise le recyclage du pouvoir qui est décomposé, putréfié, non recyclable et qui a atteint sa date de péremption».
Elle estime que «s'il n'y a pas de calculs politiques de mettre le peuple devant le fait accompli, rien ne justifie la programmation de ce projet (de révision)». Elle rejette ce qu'elle considère comme «recyclage du système» et en prédit la fin «inéluctable» parce que, dit-elle, «il s'agit d'un processus historique». Tout en déplorant dés sa prise de parole «(...) la fermeture brutale et totale du champ politique et médiatique», Hanoune alerte en conclusion de son allocution que «l'heure des comptes et de la comptabilité approche (...), la colère augmente».
«Au nom de la Rahma...»
La porte-parole du PT semble nourrir de profondes rancœurs après qu'elle a été victime de décisions militaro-judiciaires prises à son encontre par ceux-là mêmes qui ont procédé à la destitution du président Bouteflika pour lancer un «nouveau» processus de reprise en main des affaires de l'Etat. «Le fait qu'elle ait été libérée par un subterfuge juridique de requalification des faits dont elle a été accusée tout au début de son incarcération à tort, lui donne le droit d'en vouloir à tous ceux qui préservent un appareil judiciaire qui fait de la détention la règle et non l'exception (...)», nous dit un de ses avocats. «L'Algérie est le seul pays au monde qui a incarcéré au même moment et garde dans ses prisons des Premiers ministres, des ministres, hommes, femmes, des responsables d'institutions civiles et militaires, des patrons du renseignement, des chefs de partis politiques, des opposants, des hauts cadres, des hommes d'affaires (...) et a pardonné au nom de la Rahma à ceux qui ont violé, torturé, brûlé, assassiné pendant plus d'une décennie des centaines d'Algériennes et d'Algériens et même des enfants et des bébés», s'inquiète un grand homme du barreau.
Notre interlocuteur note, désemparé, qu'«aucun responsable ne semble se soucier des graves conséquences politiques, humaines, morales et sociales d'un cynisme politico-militaire contredisant toute logique de droit et de loi ».
Pour l'instant, la présidence de la République veut sa Constitution. Au-devant de la scène, l'un de ses chargés de mission qui défend sa révision affirme que «c'est un projet qui n'a pas de couleur idéologique, c'est une Constitution-loi et non une Constitution-programme». Mohamed Laagab a eu à nous dire que «ceux qui attendent qu'elle reflète leur programme partisan se trompent, ils ne l'auront jamais !» Il réfute à tous le droit de marchander avec les constantes nationales. «La Constitution consacre la citoyenneté qui en est gardienne et qui commande que soit élaguée du texte toute référence partisane ou idéologique, le marchandage n'est pas permis», soutient-il. Le ton des uns et des autres monte au fur et à mesure que la date butoir du débat autour de la mouture approche. Ceux qui appellent au retrait de la mouture Laraba se joignent toutefois aux soutiens de Tebboune qui veulent que le gouvernement soit changé.
Des législatives et des locales en décembre prochain ?
«Il faut le remanier pour absorber la colère des citoyens et mettre à leur service une administration publique compétente», affirment-ils. Djaballah a, d'ailleurs, raison de reprocher au comité des experts de ne pas consacrer dans leur texte le contrôle obligatoire de l'administration publique. «C'est elle qui crée des problèmes aux citoyens, il faut qu'elle soit contrôlée (...)», a-t-il dit. Parce qu'il est vrai que les aberrations bureaucratiques ne manquent pas. Une parmi tant d'autres, celle par laquelle les bureaux de poste ne permettent plus à leurs usagers d'envoyer des mandats ou d'en recevoir en est une de taille. «Il faut aller dans les grandes postes pour le faire, les autres ne le font plus parce qu'elles font le service minimum», fait savoir un agent de sécurité. «Le gouvernement Djerad n'a pas la compétence requise pour régler ce genre de problèmes récurrents, alors pour prendre en charge les conséquences de la crise sanitaire, il faudra qu'il opte pour une politique de gouvernance qu'il n'est ni capable d'élaborer ni de la mettre en œuvre», nous affirme un économiste de renom. La mise en œuvre de l'agenda fixé par la présidence de la République pour «aller vite et doter le pays d'une nouvelle Constitution» exige, selon nos sources «un changement de gouvernement dans les plus brefs délais». Si nos interlocuteurs pensent que le 1er ministre ne doit pas être changé «parce que le temps ne permet plus qu'il passe devant le Parlement pour faire voter son programme» (Voir l'édition du samedi 13 juin), ils affirment cependant que «Djerad doit partir dès l'avènement d'une nouvelle APN». Ils sont persuadés que «le pays a besoin d'un gouvernement politique pour gérer toutes les crises qui minent le pays». Leur projet repose sur l'idée de l'organisation d'élections législatives «en décembre prochain, si tout va bien». Ils estiment que «dès le vote de la Constitution par un référendum populaire, le Président doit tout de suite convoquer le corps électoral pour tenir les élections législatives». Ils pensent même qu'«il est possible de jumeler les législatives et les locales pour ne pas perdre de temps et amorcer dès janvier 2021 la nouvelle Algérie voulue par le Président». Tout retard risque, selon eux, d'«empêcher l'émergence d'un nouveau paysage politique, d'avoir de nouvelles institutions et de retomber dans le jeu des officines et des cabinets noirs (...)».


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