Dans un contexte légendaire, les épreuves du BEM et du Bac ont nettement diminué la fréquentation des plages en cette deuxième semaine du mois de septembre, à Aïn El Turck. En effet, selon le constat établi par Le Quotidien d'Oran', de nombreuses familles, qui séjournaient dans le chef-lieu, et dont les enfants étaient inscrits pour passer ces épreuves, ont commencé à regagner leurs résidences permanentes à Oran et ses villes limitrophes, au cours du week-end dernier. Notons que la grande majorité de ces familles ont constitué une grande partie du considérable rush de vacanciers qui a convergé vers cette contrée côtière dès l'annonce de l'ouverture des plages, le 15 août dernier, date coïncidant, ironie absurde du sort, avec la fête des plages, qui était célébrée autrefois à travers l'organisation d'un éventail d'activités culturelles et sportives, dont la grande majorité était concoctée au bord même de la grande bleue. Ces vacanciers, aoûtiens indépendamment de leur volonté, qui ont eu auparavant à surmonter un été caniculaire, majoré d'un éprouvant, stressant et étouffant confinement dans le béton, avaient, à priori, grand besoin de respirer un peu d'air iodé au bord de la mer et/ou de séjourner dans l'une des localités de la contrée côtière d'Aïn El Turck. En dépit du risque de la propagation de la pandémie de Covid-19, toujours suspendu sur les têtes telle l'épée de Damoclès, des familles, des jeunes et moins jeunes, en quête d'une bouffée d'oxygène, n'ont pas hésité à prendre d'assaut les plages de cette partie de la wilaya d'Oran et ce, dès la levée de l'interdiction de leur accès. Du coup c'est une ambiance singulière, avec la présence remarquée des forces de sécurité sur les plages pour veiller à l'application des mesures édictées par les autorités sanitaires, qui s'est installée sur les plages de cette contrée. La zone englobant le site des Andalouses, Bomo-plage, les lieudits la Grande plage et l'Etoile, de part la beauté de leurs paysages, ont constitué le point de ralliement de familles venues de différentes zones de la capitale de l'Ouest et de ses localités limitrophes. Certaines d'entre elles ont exploité cette occasion pour entamer des prospections dans le but d'une éventuelle location de courte durée dans cette contrée avant les épreuves du BEM et du Bac. « Un changement d'environnement, à même de permettre, surtout aux enfants, de récupérer après un dur confinement et ce, afin d'être disposés à se présenter aux épreuves dans de bonnes conditions morales », avait expliqué au cours de cette période, un père de famille qui venait de louer une habitation pour quelques jours, dans la localité de Bouisseville. Cet argument a constitué la principale justification mise en exergue par d'autres vacanciers qui ont été abordés à ce sujet au cours de la deuxième quinzaine du mois d'août. Ces derniers ont justifié, en effet, presque à l'unanimité, l'importance d'une sortie sur ce littoral pour leur progéniture et ce, pour pouvoir faire face dans de bonnes conditions à la rentrée des classes. « Mes enfants avaient grandement besoin de souffler après plusieurs mois de confinement. Ils étouffaient dans le béton. Un petit séjour sur la côte ne pourrait que leur faire du bien» avait commenté avec humeur, l'un de nos interlocuteurs. Toujours est-il que les épreuves du BEM et du Bac ont presque vidé, comme par enchantement, les plages de cette contrée et ce, aussi rapidement qu'elles ont été prises d'assaut. Mais cependant, nombre de vacanciers ont promis de revenir après les examens, pour profiter de la période baptisée «l'été indien », si évidement les conditions météorologiques s'y prêtent pour un dernier séjour au bord de la mer.
