Des dizaines de mal-logés venus de divers quartiers de la ville d'Oran, ont organisé, hier, un sit-in de protestation devant le siège de la daïra. Il s'agit, dans leur majorité, des familles ayant déposé des dossiers depuis plusieurs années, mais qui n'ont toujours pas été contrôlées par les commissions d'enquêtes chargées du relogement. Ces familles ont appelé les responsables à les intégrer dans les enquêtes en cours pour bénéficier d'un logement. A côté de ces familles, d'autres protestataires étaient présents pour exiger la date exacte de l'attribution des logements de la formule « à points ». A l'instar des protestations organisées, chaque mardi, les mal-logés veulent se renseigner sur les délais fixés par les autorités locales pour ce qui est de l'élaboration de la liste des bénéficiaires et aussi la date d'attribution de ces logements. Ce manque d'information ne fait qu'accentuer la colère et l'inquiétude des demandeurs de logements qui, selon leur représentant M. Riahi, se sentent mis à l'écart de tout renseignement leur permettant de connaître la vérité sur leur situation. Lors de leur dernière action de protestation, les familles avaient été informées que le relogement était programmé pour le 1er novembre, « Malheureusement jusqu'à présent nous n'avons toujours pas été fixés sur notre relogement », assure le même interlocuteur. Ce dernier a tenu toutefois, à signaler que bon nombre de demandeurs n'ont toujours pas reçu la visite de la commission d'enquête. « Il s'agit de demandeurs qui ont reçu leur quittance mais dont les enquêtes n'ont toujours pas été effectuées. Nous avons adressé une requête à la wilaya pour que la commission de daïra se penche sur leurs cas » assure M Riahi. Le collectif insiste sur plus de transparence de la part des autorités locales. Plus de 80.000 demandes de logements sociaux ont été recensées, dans le cadre de cette formule. Pour évaluer la situation et connaître les vrais besoins pour une éventuelle prise en charge de ces demandeurs, une commission de wilaya avait été installée pour évaluer et étudier les dossiers. Les postulants ont été convoqués au fur et à mesure pour actualiser leurs dossiers. Les services de la wilaya avaient également aménagé des bureaux spéciaux dans les secteurs urbains afin de permettre aux demandeurs de logements d'avoir toutes les informations sur leur dossier ou sur toute pièce manquante. D'autre part, les chefs de daïra ont été instruits de suivre de près les enquêtes ménages. Ce qui permettra d'avoir une banque de données précises et détaillées sur les demandeurs de logements. Selon des sources bien informées, on saura que les enquêtes ménages ont été ficelées pour les demandeurs de logements dont les dossiers ont été déposés entre 1974 et 2011. Concernant ceux déposés entre 2012 et 2014, ces derniers sont en cours d'étude. Rappelons que des dizaines de mal-logés de plusieurs quartiers de la ville d'Oran attendent leur relogement. Ils ont organisé plusieurs sit-in devant le siège de la wilaya d'Oran. Il s'agit de demandeurs de logements qui ont déposé des demandes auprès des services de l'OPGI, depuis plus de 2 décennies mais qui n'ont toujours pas bénéficié d'un logement.