On nous dit que la phase retour des quarts de finale de la Ligue des champions d'Europe s'annonce sur un air de revanche pour ceux qui ont baissé pavillon il y a une semaine. Nous, on veut bien croire à cette éventualité qui redonnerait du suspense à ces empoignades, mais les clubs qui caressent ce projet improbable devront s'inscrire dans la grosse performance. Or, entre vouloir et pouvoir, il y a une sacrée différence, surtout au vu de leurs prestations d'il y a quelques jours. Du côté du Paris SG, tout va bien merci. Vainqueur à Munich, le champion de France va recevoir deux renforts de poids, en l'occurrence son capitaine Verratti et le latéral Florenzi, testés négatifs samedi dernier. L'entraîneur Pochettino n'aura donc que l'embarras du choix pour aligner la meilleure équipe possible. Ce n'est pas le cas du coach allemand Hans Flick, qui doit faire face à une situation vraiment critique. Aux sept absents du match aller, se sont ajoutés Coman, Hernandez et Boateng. Mais, aux dernières nouvelles, ces trois joueurs devraient être bien présents ce soir au Parc des Princes. Avec un score lourd à remonter, la mission s'annonce quasi impossible pour les Bavarois face à des Parisiens beaucoup plus à l'aise avec Neymar, qui sera de nouveau un poison pour les défenseurs du Bayern. De leur côté, nantis d'un bel avantage de deux buts, les joueurs de Chelsea croient dur comme fer en leur passage aux demi-finales. Certes, cette marge est appréciable, mais on n'oubliera pas que les Portugais ont affiché de belles capacités dans le jeu et que seule l'efficacité en attaque leur a fait défaut. Porto a été puni alors qu'il dominait et qu'il était proche de l'égalisation déjà en première période. Aussi, les coéquipiers de Marega vont tout faire pour renverser la situation en leur faveur dès le coup de sifflet de l'arbitre. Face à des Anglais bien organisés, c'est à un spectacle prometteur auquel il faut s'attendre au stade de Séville. Demain, on aura droit à des émotions, surtout dans le stade d'Anfield où Liverpool se trouve au pied du mur après avoir perdu à Madrid. Jamais à court d'arguments lorsqu'il se trouve dans l'embarras, le coach allemand Jürgen Klopp a ironisé sur le petit stade Valdebebas où a eu lieu la match aller, mais il a été « repris » par Jorge Valdano, ancien entraîneur du Real et apprécié consultant des chaînes de télévision espagnoles. En dépit des absences des deux défenseurs centraux et du forfait du polyvalent Lucas Vasquez, le Real est en mesure de terminer le travail et de se qualifier en demi-finales. L'équipe de Zidane plie parfois mais, pour le moment, elle tient le coup il faut le reconnaître. Et puis, son buteur Karim Benzema est dans la forme de sa vie, à tel point que les observateurs et les fans interpellent Didier Deschamps pour le rappeler en équipe de France en vue de l'Euro et du Mondial 2022, ceci sans croire à cette éventualité étant donné la position tranchée du sélectionneur français. Il n'empêche que Benzema est heureux sans le maillot tricolore, et il fera tout pour aider son club pour reconquérir le célèbre trophée « aux grandes oreilles ». Il faudra cependant surveiller Salah et Mané, les plus dangereux pour la défense madrilène. Le quatrième match sera-t-il une formalité pour Man City vainqueur chez lui ? Guardiola connaît trop bien les aléas du football pour croire à ce pronostic. La preuve, en championnat, le promu Leeds, en infériorité numérique pourtant pendant la seconde mi-temps, a battu son équipe. Mahrez fera son retour pour ce débat qui s'annonce plus indécis qu'on ne croit. Car cette formation de Dortmund a du répondant avec les jeunes lancés dans le bain, et l'a déjà prouvé malgré sa courte défaite. Il y a que Man City a bénéficié chez lui du talent du duo Mahrez - De Bruyne pour s'imposer sur le fil. Donc, ce duel recèle des attraits que seuls les sportifs avertis subodorent. Tant mieux pour le spectacle de cette Ligue des champions, reine des compétitions des clubs.
