Les épreuves du baccalauréat de la session 2021 débutent aujourd'hui. Tout est prêt pour accueillir plus de 731.000 candidats, selon l'Office national des examens et concours (ONEC), le ministère de l'Education et aussi le syndicat autonome des directeurs de lycées. Le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, avait appelé à imposer aux encadreurs des examens scolaires nationaux le respect des circulaires réglementaires et du protocole sanitaire préventif prévu dans les centres d'examen, invitant tout un chacun à la vigilance pour réunir toutes les conditions nécessaires au bon déroulement des examens scolaires nationaux. Le département de Mohamed Ouadjaout a, à priori, décidé de ne pas bloquer les réseaux sociaux ni de couper le service internet durant l'examen de baccalauréat. Et d'opter, selon nos confrères d'Echourouk, pour une nouvelle stratégie. Cette dernière consiste à mettre en place une « cellule de vieille » qui contrôlera les divers sites et réseaux sociaux et ainsi débusquer et identifier les personnes responsables de fuite de sujets d'examens. Ali Benzina, président de l'Organisation nationale des parents d'élèves (ONPE), a affirmé qu'au-delà des préparatifs techniques et pédagogiques, aucune déclaration publique directe n'a été faite par le premier responsable du secteur de l'éducation pour rassurer les candidats et leurs parents. Sachant, dit-il, que de nombreux parents sont stressés au même titre que leurs enfants. Notamment sur la question des sujets et la crainte de revivre le problème des erreurs et des fautes relevées dans les sujets des épreuves de la 5ème année primaire et du BEM. Il a indiqué qu'auparavant les responsables du ministère de l'Education organisaient des conférences pour répondre à toutes les questions qui préoccupent les candidats et leurs parents avant le déroulement des épreuves du baccalauréat compte tenu de son importance. Mais, aujourd'hui et en dépit de la situation exceptionnelle, silence radio, à l'exception de quelques communiqués qui abordent plus particulièrement les questions techniques. Fafa Bacha, membre de l'association nationale des parents d'élèves, a affirmé que le stress est là mais il faut juste essayer de le gérer. «Le stress augmente chez nos chers candidats. Cela est dû aux différentes perturbations et pressions soit du côté des parents, de l'établissement scolaire et de l'environnement de l'élève... sans oublier que nous vivons toujours cette situation exceptionnelle de pandémie qui a perturbé le bon déroulement du cursus scolaire». Et de préciser que «nos enfants rencontrent parfois des difficultés dans plusieurs matières. Pour cela, il faut que les parents qui sont la base de l'éducation de leur progéniture soient compréhensifs et à l'écoute permanent de leurs enfants en les accompagnant sans pression tout en leur expliquant que ce n'est qu'un examen et que tout se passera bien et en les encourageant». Mme Bacha a ouvert une parenthèse pour affirmer que « nos enfants manquent de cadre pédagogique et psychologique, surtout pour les élèves de terminale qui quittent les bancs de l'école très tôt pour se focaliser sur les cours particuliers qui épuisent les parents financièrement et augmentent la fatigue et le stress chez nos élèves». Elle a appelé les parents à éloigner leurs enfants des réseaux sociaux qui pourront les induire en erreur en cette période d'examens et d'éviter de prendre des compléments alimentaires, dont certains ont été déconseillés par les médecins. Le porte-parole du Conseil autonome des directeurs des lycées (CNADEl) de l'Est d'Alger, Fahim Boulaache, a affirmé que tout est prêt pour accueillir les candidats dans de bonnes conditions. Et de préciser que son syndicat a renoncé au boycott de l'encadrement des épreuves du baccalauréat exceptionnellement cette année, dans l'intérêt des élèves. Mais, dit-il, « on reviendra avec une meilleure organisation pour revendiquer nos droits, notamment la révision à la hausse de la prime d'encadrement du baccalauréat, en raison de la responsabilité entière sociale et pédagogique des chefs de centres d'examen». Encadrement sécuritaire Le Commandement de la Gendarmerie nationale a mis en place un dispositif spécial à travers l'ensemble du territoire national pour sécuriser les périmètres de tous les établissements scolaires situés dans son territoire de compétence. La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a, pour sa part, mobilisé près de 15.000 policiers pour la sécurisation des centres d'examen. Dans le cadre des mesures prises pour sécuriser les examens de fin de cycle, la DGSN a mobilisé 14.946 policiers. La DGSN a invité, à cet égard, les usagers de la route et les parents d'élèves devant accompagner leurs enfants aux centres d'examen «à se conformer au code de la route, à respecter les règles de bonne conduite et à éviter le stationnement anarchique devant les centres d'examen». Idem pour la Protection civile qui a mis en place un dispositif de prévention et de sécurisation en prévision des examens scolaires de fin d'année.