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Algérie-France: Des mensonges français à l'extradition de M'henni
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 10 - 2021

Lors de sa rencontre dimanche avec des représentants de la presse nationale, le président de la République a répondu, entre autres, à des propos tenus par des responsables français en les qualifiant de «grand mensonge». Il a aussi noté qu'il a demandé à la France de livrer à l'Algérie Ferhat M'henni, le responsable du MAK, le mouvement pour l'autonomie de la Kabylie, mais que son «exigence» n'a pas eu de suite et «c'est un silence qui signifie refus».
Premier à être contredit par Tebboune, le ministre français de l'Intérieur, Gérald Moussa Darmanin, lorsqu'il a déclaré à la presse locale que «7.000 migrants irréguliers sont de nationalité algérienne et que Paris veut expulser». C'est sans ambages que le président de la République a déclaré à ce sujet que «c'est un grand mensonge (...) entre la liste parvenue à l'Algérie en 2020 et les trois autres listes de 2021, il y a un total de 94 cas, dont 21 ont été autorisés à rentrer en Algérie, 16 ont été carrément refoulés et n'entreront jamais en Algérie en raison de leur implication dans le terrorisme». Autre précision de sa part, «parmi ces 94 individus, il y a eu aussi des personnes impliquées dans l'extrémisme en France, un ou deux binationaux, alors que d'autres n'ont pas de familles en Algérie». Tebboune a souligné encore à cet effet que «ces choses ne se règlent pas par le biais de la presse, il y a des règles pour préserver la souveraineté d'un pays».
Et a-t-il ajouté : «Même s'il y a des problèmes (entre les deux pays), on ne va pas pérorer dans un journal pour le populisme et la campagne électorale». Le président ne s'est pas arrêté à ces remarques mais a affirmé, en outre, que»ce mensonge a servi de socle à des choses non conventionnelles entre deux pays souverains et des paroles malheureuses ont été dites sur un peuple et un Etat, cela nous rappelle celui qui voulait sortir le karcher pour nettoyer les banlieues», allusion faite à l'insolent propos de Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, face à la révolte des banlieues parisiennes où est entassé le plus grand nombre de familles algériennes émigrées. Interrogé sur la question des visas et la décision de Paris d'en limiter l'octroi à 50% d'Algériens, Tebboune a répondu : «Cela est une affaire de souveraineté pour chaque Etat, mais à condition que les Accords d'Evian et ceux de 1968 soient respectés (...), le cas de l'Algérie demeure à part, car il y a des accords avec la France, l'Algérie ne doit pas être mélangée à d'autres pays».
«La France doit nous livrer le chef de file du MAK»
Le président de la République a tenu à recentrer le «faux» débat qui brouille les relations algéro-françaises, en estimant que «l'Histoire n'est pas dictée par les convenances, ni par les conjonctures, laissons son écriture aux historiens, nous aussi, nous avons beaucoup à redire au sujet de leur pays». Pour étayer ses propos, il a rappelé au sujet de l'histoire coloniale française en Algérie que «nous devons fidélité au serment de nos 5.630.000 martyrs dont nous devons exalter la mémoire» non sans noter que «durant 132 ans d'occupation de l'Algérie, la France a commis des crimes à l'encontre du peuple algérien que les paroles ne sauraient occulter, l'occupant français avait exterminé des familles et des tribus entières». Il a aussi souligné que «l'occupation de l'Algérie a coûté à la France 70 ans de guerre, de résistance et de révoltes dans toutes les régions du pays, car nous étions une Nation».
Il a affirmé avant ces précisions que «celui qui attente à l'Algérie n'ira pas loin, la dignité de l'Algérie est inestimable». A une question sur le retour de Mohamed Antar Daoud à son poste d'ambassadeur d'Algérie à Paris après son rappel «pour consultations», Tebboune a indiqué que ce retour «est conditionné par le respect total de l'Etat algérien», tout en précisant que «l'Histoire ne peut être falsifiée et les relations avec la France relèvent de la responsabilité de tout un peuple..., de toute une histoire». Pour lui, «la France doit oublier que l'Algérie était une colonie, l'Etat est là, fort de ses institutions, de son armée, de son économie et de son peuple vaillant qui ne se soumet qu'à Allah Le Tout-Puissant».
D'autre part, le président a fait savoir qu'il a demandé à la France de livrer à l'Algérie le chef du MAK (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie), Ferhat M'henni, en affirmant qu'elle doit le faire parce que »c'est un terroriste, il le dit et nous avons des preuves quant à la collecte de fonds (menée par le MAK) pour l'achat d'armes». A propos de son «exigence» de la France «de coopérer» à cet effet, le président a avoué que «pour le moment, il n'y a rien et c'est un silence qui signifie refus». Il a rappelé notamment que M'henni bénéficie de «la bénédiction du pays où il a trouvé des échos médiatiques et autres».
Il a en outre affirmé, à propos de l'implication du Maroc dans les feux de forêt qui ont sévi l'été dernier dans plusieurs wilayas, notamment Tizi Ouzou, qu'»il est prouvé par l'image et le son que ce pays est partie intégrante de ce qu'a fait le MAK. Ce sont des faits et pas des accusations (sans fondement)». Pour lui, c'est «une atteinte à l'unité nationale».
«Veiller à ne pas s'enliser dans les bourbiers»
Tebboune pense qu'»Aujourd'hui, le chahid Amirouche doit se retourner dans sa tombe, de même que Fatma Nsoumer, colonel Sadek et Mohammedi Saïd (...), la wilaya de Tizi-Ouzou compte 52.000 chahid, fils et veuves de chahid». Interrogé sur d'éventuels faits nouveaux dans l'enquête judiciaire lancée depuis ces effroyables feux de forêt, il a avancé qu'il y a «des faits que l'on ne peut pas dévoiler afin d'éviter toute influence sur la décision de la justice». A propos des personnes à extrader, le président de la République a fait savoir que «l'Algérie est en train d'épuiser toutes les formes juridiques et judiciaires dans ce sens (...), l'Algérie respecte les décisions des autres pays ainsi que la légalité internationale». Légalité qu'il veut qu'elle soit «respectée par les autres et ne doit pas être à géométrie variable». A une autre question liée à la sécurité et à la souveraineté nationale, le président a affirmé que «l'Algérie ne permettra à aucun pays, aussi puissant soit-il, d'implanter une base militaire sur le territoire national.
Notre terre est sacrée et le devoir de respect à nos martyrs impose de ne tolérer l'implantation d'aucune base militaire en Algérie». Il a noté que «la politique de l'Algérie en la matière est connue, claire et transparente, procédant de principes solides et immuables». Dans cet ordre d'idées, il a souligné à propos de la participation de l'Armée nationale populaire (ANP) aux opérations militaires à l'extérieur du pays, que «la politique et la position de l'Etat sur cette question consistent à veiller à ne pas s'enliser dans les bourbiers. Nous n'avons pas de légions, mais une armée nationale dont les membres ne seront jamais sacrifiés pour de l'argent, comme le font les mercenaires».
Et a-t-il ajouté : «Pour toute opération similaire, nous avons besoin de l'aval des membres de notre armée et celui de leurs représentants à l'Assemblée populaire nationale (APN)».


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