En raison des diverses circonstances, on attendait avec impatience le match face au Ghana. Tous les fans algériens se posaient des questions sur la composition qu'allait aligner Belmadi face à un adversaire de qualité et motivé naturellement par le désir de mettre fin à la série du champion d'Afrique en titre. Car le sélectionneur avait plusieurs paramètres à observer, en l'occurrence le temps de jeu pour chaque capé, la forme du moment, les automatismes à parfaire et éviter les blessures. Au vu du résultat et de la prestation aboutie de ses protégés, on peut dire que c'est de bon augure, et qu'il y a eu même d'agréables «surprises» comme la nette progression de plusieurs sélectionnés tels Zerrouki, Ounas, Zorgane, Boulaya et Benrahma. Sur la base de ce qui s'est passé mercredi soir à Doha, on imagine que Belmadi va avoir des maux de tête pour dégager son onze de départ le 11 février face à la Sierra Leone. Beaucoup de coaches présents au Cameroun voudraient bien avoir ce «problème de riches». On nous dit que le technicien serbe Rajevac était privé des services des frères Ayew. C'est manquer de respect à ceux qui ont foulé le terrain. Les observateurs estiment que les deux enfants du célèbre Abedi Pelé n'ont plus la même influence sur la sélection nationale comme c'était le cas auparavant. L'aîné est en train de terminer sa carrière à Al-Saad (Qatar) où il ne brille pas spécialement, tandis que son frère Jordan n'émerge pas dans une équipe moyenne de la Premier League, Crystal Palace, le lien commun étant que tous deux évoluent dans leurs clubs du côté droit. Avant la participation de 17 joueurs, Djamel Belmadi a opéré une large revue d'effectifs qui lui servira de base dans quelques jours au Cameroun. Hormis le premier quart d'heure de la seconde mi-temps, les Verts ont maîtrisé la rencontre malgré la forte résistance de Ghanéens qui ont conservé leurs qualités traditionnelles, en y ajoutant de l'agressivité à laquelle nos capés s'y attendaient, sachant que tout le monde veut les battre. Le plus visé était Belaili qui a été «secoué» à plusieurs reprises. En dépit de nombreuses fautes de part et d'autre, l'arbitre qatari n'a brandi aucun carton, ce qui est assez exceptionnel. Dans le chapitre des satisfactions, on relèvera le jeu fluide global des Verts, un constat très rassurant, surtout après l'incorporation du duo Benrahma-Boulaya, qui a fait la décision avec le concours d'Atal sur le flanc droit. Une question : qui sera sur le banc lorsque Mahrez reprendra sa place ? On aura remarqué que le flanc droit constitue l'une des forces de frappe de l'EN, alors que du côté opposé, Belaili combine très bien avec un Bensebaini égal à lui-même. Il est bien évident que tout n'a pas été parfait. On pense aux dégagements intempestifs des défenseurs surtout Mandi (qui a des circonstances atténuantes vu sa situation en club) et, également, quelques mauvaises relances du gardien M'bolhi par ailleurs irréprochable. Belmadi va accentuer les exercices visant à réussir le jeu en triangles, un atout majeur dans toutes les zones du terrain, surtout au niveau de l'attaque. L'autre volet qui a dû retenir l'attention du driver national concerne les tirs à mi-distance, évidemment conseillés face à un adversaire regroupé dans sa surface de répartition. L'échec des tirs de Zerrouki, Bounedjah et Brahimi est dû à la position du corps comme tout le monde le sait. A propos de Brahimi, dont la «renaissance» est unanimement saluée des observateurs, ont estime qu'il a été plus défensif. Or, d'une part, c'est oublier qu'il a appliqué tout simplement les consignes de son entraîneur et, d'autre part, qu'il a fait preuve de solidarité avec ses coéquipiers de la défense et du milieu. Le dernier constat est des plus rassurants, à savoir que les Verts ont terminé la rencontre en roue libre. Cela signifie qu'ils sont prêts pour les dures batailles qui les attendent au Cameroun. Ils savent que le peuple algérien les soutient de tout cœur.
