Des dizaines de tours «neuves» dans les cités location-vente récemment attribuées dans le pôle urbain Ahmed Zabana à Misserghine demeurent sans ascenseurs, des appareils indispensables pour les locataires des étages supérieurs, ce qui met les coacquéreurs et en particulier les personnes âgées, les femmes enceintes et les malades chroniques devant un vrai dilemme : escalader des centaines de marches ou opter pour un hébergement chez des proches. Dans le seul site des 3.000 logements Atlas du pôle urbain Ahmed Zabana, 49 tours sont sans ascenseurs depuis la remise des clefs aux souscripteurs durant le deuxième semestre 2021, dénoncent les délégués des coacquéreurs. Les réclamations incessantes des habitants casés dans des tours sans ascenseurs ne trouvent pas un écho favorable de la part des responsables de Gest Immo, filiale de l'agence AADL chargée de l'entretien des immeubles. «Sur 80 tours de notre cité, seulement 31 ascenseurs ont été mis en service depuis le 20 mars dernier. Elles sont aujourd'hui 49 tours sans ascenseurs depuis huit mois, ce qui est péniblement vécu par les locataires des étages supérieurs et notamment les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants et les malades chroniques», déplore un délégué des habitants. Les coacquéreurs ont sollicité à plusieurs reprises les responsables de l'Agence d'amélioration et de développement du logement (AADL) pour la mise en service des ascenseurs, mais presque huit mois après la remise des clefs, les habitants sont contraints d'escalader des centaines de marches pour accéder à leurs appartements. Ces lenteurs dans la mise en service des ascenseurs sont causées, selon les mêmes sources, par les nombreuses réserves signalées sur les appareils «neufs» dans plusieurs immeubles. La réception de ces appareils nécessite la levée de toutes les réserves par l'entreprise qui avait été chargée de la construction des immeubles. En attendant, les locataires des étages supérieurs souffrent le calvaire au quotidien et notamment durant ce mois de jeûne. Les délégués des habitants de la cité 3.000 logements location-vente Atlas déplorent également les défaillances dans la gestion immobilière et en particulier l'absence de l'éclairage intérieur et extérieur, ce qui risque de favoriser les agressions et les vols des équipements publics (postes transformateurs, câbles d'électricité, canalisations de gaz...).