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L'heure est à la libération de notre littoral !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 12 - 2022

On devrait tous avoir une vie avec vue sur la mer ! (Alemarsia, Twitter)
Du point de vue strictement juridique le littoral algérien est protégé par pas moins de 8 législations ; sa protection se trouve au sommet de la hiérarchie des normes d'urbanisme. Donc selon les textes juridiques, sa sauvegarde est assurée, sauf que dans les faits les atteintes au littoral sont difficiles à réprimer et les constructions illicites dans cette zone se propagent de plus en plus jusqu'à irriter en haut lieu.
Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République a donné des instructions au gouvernement à l'effet d'enrichir le projet de loi sur l'Urbanisme, en veillant à ce que cette loi vise le renforcement de la protection des terres de l'Etat et des terrains récupérés au niveau des communes, notamment les assiettes foncières récupérées après les différentes opérations de relogement, indique le communiqué de la présidence de la République.
La révision de cette loi avait affirmé le Président Tebboune, doit se faire sur la base d'une véritable planification urbanistique afin d'éradiquer définitivement les aspects d'anarchie, et pour que toutes les opérations de construction et de réalisation soient soumises, à l'avenir, à un encadrement juridique et strictement réglementées, notamment dans les villes. Il convient de dire aussi que les politiques, jusque-là mises en œuvre, conjuguées à un laxisme criminel ont engendré un grand dommage à l'espace urbain, qui a subi des transformations majeures irréfléchies :
1- La réserve foncière a été vandalisée avec les fameuses décennies de la prédation immobilière et foncière, qui a vu la prolifération des coopératives immobilières ayant pour cible le patrimoine public à l'échelle locale. L'ampleur du mal est telle que l'Etat trouve énormément de peine à dégager des espaces pouvant abriter des projets d'habitat ou d'équipements publics.
2- L'autre conséquence de cette hémorragie foncière, c'est l'étalement de l'urbanisation au détriment de l'agriculture et des espaces verts.
Conséquemment, et lors du Conseil des ministres évoqué supra, le Président Tebboune a ordonné aux ministres de l'Intérieur et de l'Habitat de veiller à la création d'« une police de l'Urbanisme » !
En attendant, les walis sont passés à la vitesse supérieure : plusieurs opérations de démolition de constructions illicites de « cabanes de pêcheurs » et autres« constructions de fortune » érigées dans la nature ou au voisinage des plages, a été entamée à travers plusieurs communes telles Arzew.
Cette opération n'est pas la première puisque d'autres avaient été menées auparavant, notamment dans le littoral d'Ain Turck où une trentaine de constructions illicites ont été enrayées à Corales puis d'autres à Bousfer.
De ce qui précède faudrait-il comprendre que les pouvoirs publics sont décidés pour le coup de mettre fin au«laxisme » qui prévalait jusque-là et qui profitait aux prédateurs du foncier y compris celui relevant du domaine maritime ?
Ou aux cerbères des plages, ces « gros bras » qui continuent à défier les lois de la République comme par exemple cette instruction du ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement territorial, qui consacre la « gratuité des plages » !
Les journaux n'ont de cesse de rapporter dans leurs colonnes les appels de détresse des citoyens rackettés, au vu et au su de tout le monde par ces mafieux.
Des reportages ont été diffusés à la télévision pour étayer les dires des victimes sans que les auteurs n'aient eu à y répondre !
Dans les faits, les squatters des plages assurent tirer leur « légitimité » des maires qui leur ont donné « verbalement » leur quitus pour s'arroger tout ou pourtour d'une plage, louer des parasols et des chaises. Et aussi monter, au pied levé, des aires de stationnement des voitures pour en faire payer l'accès à l'« automobiliste estivant », forcé de payer ou de s'en retourner vers lui, penaud, chez lui. Pour l'heure, on évoque l'éventualité d'annuler le système de concession des plages, une pratique pourtant réglementée moins qui n'a pas porté ses fruits, un décret en fixe les contours : « deux tiers de la surface d'une plage peuvent faire l'objet de concession au profit de personnes offrant des prestations de qualité, la partie restante, un (tiers) étant libre d'accès aux estivants ».
Mais parfois le mal est ailleurs !
Un concessionnaire affirmait avoir investit des milliards pour installer un espace de jeux sur une plage qu'il louait à la commune en raison d'un million de dinars pour une saison estivale, mais les squatters l'empêchent de travailler dans la sérénité ! En réalité, les choses virent au pire à chaque saison par la faute des « gros bras » maitres des plages qui imposent leur diktat en taxant pour tout et rien les estivants.
A ce rythme disait quelqu'un, on payera pour accéder à nos maisons, ou pire encore, pour voir nos enfants !
Peut-être bien, dès lors qu'en Algérie, on compte quelque 220 plages interdites à la baignade pour cause de pollution et les deux tiers restant sont infréquentables pour les familles !
Nos plages, faut-il le dire, sont devenues un espace où il ne fait pas bon vivre. L'insécurité, c'est le problème majeur malgré les efforts des services de sécurité qui se plaignent d'un manque d'effectif. Qu'est-ce qu'ils pourraient faire de plus pour sécuriser ces espaces maritimes ? Patrouiller davantage afin de rassurer les baigneurs et dissuader les fauteurs de troubles ? Il faut savoir déjà qu'il n'est pas facile de classer socialement la clientèle des plages, d'autant que l'absence de tenue vestimentaire supprime un critère d'identification social important pour l'observateur. A fortiori un gendarme ou un policier. Demander aux maires de prendre des arrêtés pour mettre fin à de véritables joutes de fumeries collectives qui empestent l'air, incommodent les enfants et laissent leurs parents décontenancés devant tant de déliquescence morale et d'incivisme ? Pour l'heure, le ministre de l'Intérieur est, semble-t-il, décidé à faire bouger les lignes ! Tout un programme pour Brahim Merad et ses collaborateurs, qui auront également à se soucier de l'éclosion, çà et là, des «plages islamiques» et ceux qui les organisent pour, disent-ils, «nettoyer les lieux du spectacle de la nudité et de la drague».
Rappelons que, bon an mal an, les autorités centrales et locales s'attellent à la préparation de la saison estivale :
* Des dizaines d'établissements publics de wilayas sont mobilisés afin d'aménager les accès et les parkings des plages
* Des plans de lutte contre les maladies à transmission hydrique sont établis
* Les services de sécurité ne sont pas en reste avec l'établissement de plans de circulation et de fluidité routière.
En théorie, les pouvoirs publics ne ménagent pas leurs efforts pour «démocratiser les espaces maritimes, les plages notamment et permettre à tout le monde d'accéder au loisir gratuit».
En peine perdue.
A moins que le président de la République ne prenne en compte cette suggestion de nomination de 14 walis délégués à la sauvegarde et la protection du domaine maritime?
Ces «walis délégués maritimes» appelons-les ainsi auront à coordonner l'action en mer des administrations et la mise en œuvre de leurs directives. Investis d'un pouvoir de police générale, ils exerceront leur autorité dans les 14 wilayas côtières du pays et, dans tous les domaines où s'exerce l'action de l'Etat en mer, notamment :
• la défense des droits et intérêts nationaux, particulièrement dans les zones sous juridiction algérienne (mer territoriale, zone économique exclusive) ;
• le maintien de l'ordre public en haute mer et sur les plages publiques ;
• le secours et la sécurité maritime ;
• la protection de l'environnement ;
• la lutte contre les activités illicites en mer (pêche illégale, trafic de stupéfiants, migration clandestine, piraterie...).
C'est à ce prix-là, peut-être, que l'on pourra faire prévaloir l'autorité de l'Etat sur les espaces publics maritimes et partant, faire revivre nos 1640 km de côtes, y compris la faune et la flore qu'elles recèlent.


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