Intervenant, avant-hier, à la radio nationale, le directeur général de l'Etablissement national du contrôle technique automobile (ENACTA), Abdellah Laghrieb a confirmé l'existence de véhicules non identifiés qui circulent sur les routes algériennes ! ‘'Ces véhicules non identifiés et non conformes sont importés par des concessionnaires algériens sans scrupules''. En effet, des milliers de véhicules présentant des défaillances techniques qui mettent en danger de mort leurs acheteurs continuent de sillonner les routes algériennes au vu et au su de tout le monde. Devant un manque de rigueur dans le contrôle au niveau des ports, ces concessionnaires, ne se plaignent guerre devant les facilités acquises de la part des douaniers pour l'acheminement de ces cercueils roulants à partir du port vers les quatre coins du pays. « Ces véhicules sont importés d'un peu partout et nous ignorons l'origine de leur montage. Aujourd'hui, si nous n'arrivons pas à les entretenir correctement, cela aura fatalement des répercussions », a confié le DG de l'ENACTA. Pour faire face à ce danger qui guette les algériens et qui l'un des causes des accidents de la route qui font des milliers de morts chaque année, le gouvernement semble bien préparer pour remédier à cette situation terrorisante .Selon le DG de l'ENACTA ,un nouveau dispositif règlementaire devant permettre le suivi et la traçabilité des véhicules soumis à contre-visite ou en sursis, à la suite du contrôle technique obligatoire, est en cours d'élaboration au ministère des Transports. "On est en train de travailler au ministère des Transports sur un dispositif règlementaire pour assurer et s'assurer que les véhicules en sursis soient effectivement retirés de la circulation et qu'ils ne seront remis sur voie qu'une fois les réparations recommandées par l'agence de contrôle seront effectuées", a-t-il déclaré. Un fichier "intra-ministère" des transports, a-t-il poursuivi, doit être élaboré, ciblant les véhicules qui ont fait l'objet, soit de contre-visite, soit d'immobilisation suite au contrôle technique obligatoire. Sur la base de ce fichier, "les véhicules sont immédiatement signalés aux services de sécurité qui ont vocation d'arrêter ou de retirer les documents des conducteurs incriminés", a-t-il ajouté.