Le relogement de familles occupant des bâtisses vétustes ou menaçant ruine, lancé depuis quelques années suit son cours. Pour les responsables, c'est un pari réussi. Toutefois, en dépit de ces actions et celles qui les avaient précédées, le problème des résidents du vieux bâti risque de retourner à la case départ, en raison du retour de certaines familles à leurs anciennes demeures, constaté dernièrement au niveau des quartiers populaires à l'exemple de Tigditt, Tabana , Raisin-Ville , Beymouth , Derb et autres. Quelques citoyens nous ont fait part d'un phénomène devenu récurrent. En effet des familles récemment relogées, sont revenues à leurs anciennes maisons, pourtant classées dans la catégorie des bâtisses menaçant ruine par les services techniques de la wilaya. Selon des témoins, leurs enfants ont été même inscrits au sein de l'école du quartier, ce qui, prouve que ce retour est permanent et pas momentané. Une situation qui échappe aux yeux des responsables, occupés par d'autres challenges de relogement alors que des vieux bâtis censés être désempalés de leurs habitants sont en train d'être réoccupés. « Une simple tournée à travers les habitations, que les familles ou de membres qui reviennent après avoir bénéficié d'un logement décent » nous dira un citoyen. Faut-il souligner que cela fait quelques années certaines familles qui occupaient des bâtisses menacées d'effondrement à la rue Abdellaoui Abed et Derb, qui avaient été relogées aux 348 logements à Kharouba, même certaines aux 396 logements des Michlers, avaient vite fait de « recaser » leurs proches ou revendu leurs logements à des tierces personnes. Certains citoyens se sont posés la question sur le retard dans la démolition de certaines habitations ou bien celles qui ont été, à moitié, démolies. Ces vieux bâtis posent un problème urbain en occupant des endroits parfois stratégiques que l'Etat peut récupérer. Selon quelques sources, des litiges entre les services de l'Etat et les propriétaires de ces maisons sont à l'origine de l'ajournement de la démolition de certains immeubles qui seraient des copropriétés, ce qui nécessite un long combat administratif avant de pouvoir régler le litige. Du coup, ces maisons si elles ne sont pas occupées par des familles, elles se transforment en lieux de débauche et de beuverie pour les malfrats. Enfin, si ce phénomène n'est pas réglé à chaque fois où les habitations sont évacuées et non démolies, la situation reviendra sûrement à la case de départ. Les services de la wilaya auront du pain sur la planche pour recenser à nouveau les familles relogées et les immeubles réoccupés. Ces cas étaient jusque-là constatés au niveau des bidonvilles dont l'assiette n'a pas été investie. Et du coup, les habitations précaires renaissaient de leurs cendres et pas de nouveaux habitats pour les gens qui visent tous le même objectif ; avoir un logement décent.