Considérant que l'évolution de la croissance générale augmente avec le temps, les nombreux problèmes se font jour et ceux qui existent déjà deviennent problématiques au point de devenir un véritable frein à toute entreprise de développement, sinon une source intarissable de soucis permanents pour les gestionnaire de la cité. Il faut avancer et repenser l'avenir autrement par rapport à la conjoncture générale et régionale dans une vie où la croissance démographique et ses implications demandent des prises en charge immédiates. La ville de Mostaganem a commencé depuis un bon moment une ‘'bidonvilisation'' par endroit avec les conséquences que l'on sait en matière d'insalubrité et autres maux. Les actions sporadiques faites, ici et là ont été jusque-là infructueuses. De ce constat unanime et sans appel, il reste une seule solution radicale couteuse en argent mais nécessaire : il faut un « plan d'urgence de réhabilitation de la ville pour la sauver ! » Pour ce faire, il faut une stratégie visant à transformer la capitale du Dahra en une cité bien "vivable» et accueillante. La première des phases est essentiellement axée sur la reconquête du front de mer de la plage de Stidia à celle de Sidi Mejdoub avec des opérations portant, en particulier, sur la réhabilitation et la restauration des équilibres écologiques, le réaménagement urbain de certains quartiers implantés autour des grands équipements publics, la mise en œuvre d'un plan d'éclairage moderne et le macro- maillage du transport urbain en commun. La seconde phase, concerne les grandes actions qui ont pour objectif de permettre à Mostaganem de pouvoir abriter un grand évènement international de portée universelle, au moins et pourquoi pas un palais des congrès et un palais des expositions "nationales et régionales dans le cadre de la wilaya Mostaganem. Des actions porteront ainsi sur la revalorisation du nouveau et l'extension de la gare maritime. La délocalisation de certaines structures et leur conversion est une nécessité absolue qu'il faudrait avoir le courage de prendre en charge, dès maintenant sous peine d'hypothéquer définitivement le centre-ville en particulier. L'exécution de l'ancien PDAU et POS a été un échec impardonnable et un crime contre l'urbanisation de la ville .Un véritable viol des instruments officiels qui ont une force de loi. La délocalisation prévue par l'ancien Plan d'aménagement et d'urbanisme, n'a pas eu lieu et les structures comme l'ex SNTA, ex-SNSMPAC, ex SONITEX 1 et SONITEX 2, les casernes du centre-ville sont autant de goulots d'étranglement au développement urbain et à sa réhabilitation. Evidemment, l'aménagement global implique d'abord la récupération d'espaces fonciers pour les affecter à d'autres vocations urbaines d'utilité publique, et l'aménagement de zones de développement urbain. S'agissant de la troisième phase, est l'assainissement général puis la réhabilitation des principaux quartiers de la ville, notamment les citée ainsi que leurs équipements. Quant à la dernière phase, le plan arrêté par les pouvoirs publics ambitionne de faire de la Mostaganem «une ville d'art, de culture et de sports» avec, entre autres, l'achèvement des travaux d'aménagement d'extension de la ville vers l "ouest". Pour ce faire, la Wilaya pourrait organiser des journées d'étude sur les perspectives à court terme, portant sur le diagnostic, la refonte et la restructuration urbaine avec une réorientation de la polarité attractive. Naturellement, les taux de croissance divers issus de statistiques seront les critères de base. La wilaya de Mostaganem aurait besoin de lancer une étude de diagnostic technique et sociologique sur tout le tissu urbain de la ville, y compris les nouvelles zones d'habitat et réalisation de logements de divers programmes (6000 à 10.000 logements en plus). Cette étude, la première du genre depuis l'indépendance, fera, obligatoirement, ressortir que la situation du vieux bâti dont on ne sait pas grand-chose aujourd'hui, puisqu'il faudrait bien, un jour songer à faire des évacuations programmées et un relogement des familles qui seraient concernées. Le vieux bâti, à Mostaganem, est un état de fait qui résulte d'un manque flagrant d'entretien et de maintenance et de l'absence avérée de toute forme de gestion, que ce soit des immeubles, propriété privée ou en copropriété. Seuls, quelques nouveaux immeubles sont organisés en comités d'immeubles ou en syndic, et rares sont ceux qui disposent de conciergeries. Par la création d'un "fonds de réhabilitation», la wilaya pourrait apporter une contribution financière à la reprise des parties communes des immeubles, selon les priorités, sur la base des fiches d'identification établies pour chaque immeuble traité par le biais d'un système d'information géographique. La principale condition exigée à la libération de ces financements reste l'organisation des occupants de ces bâtisses en comités d'immeuble ou en «syndic», et à la participation financière des propriétaires. Enfin, Mostaganem gagnerait beaucoup à lancer, rapidement, de véritables travaux de titans pour se refaire un noble statut, celle d'une cité émergente qui se rapproche des "smart-city" mais auréolée des arts, de la culture et des sports, pour le bassin méditerranéen. Elle aura l'ambition de réoccuper son prestige historique par la revalorisation de son riche patrimoine afin de se faire une place qu'elle pourrait occuper, dans un avenir très proche, comme la grande porte Ouest pour les gens du monde entier.