Malgré le relogement de familles, dans le cadre de l'abolition de l'habitat précaire, plus d'un millier de familles habitant le bidonville de la cité Berrayes, relevant de la commune de Mazagran continue à vivre le calvaire, dans ce lieu insalubre, où les fléaux sociaux en tous genres prolifèrent. "Ici, la facture de l'électricité est de 1 000 DA/mois, payée aux propriétaires des groupes électrogènes, qui assurent l'alimentation en énergie électrique des habitants du bidonville. Des fils sont répartis en véritables toile d'araignée au- dessus des baraques avec tous les dangers que cela représente pour les citoyens", devait nous affirmer un sexagénaire rencontré sur les lieux, alors qu'il manifestait avec ses voisins en barrant la route dans la matinée du lundi 3 septembre 2018. Vivant dans des conditions lamentables, dans des maisons qui risquent de s'écrouler sur leur tête, dépourvues des conditions les plus élémentaires à une vie décente, les habitants de la cité berrayes ne sont pas sortis de l'auberge, puisque le site sur lequel ils vivent n'est pas viabilisé. L'eau, acheminée par des camions-citernes, avec la mention "non potable", est cédée, ici, à 20 DA les 20 litres ! Faute d'assainissement, les eaux usées s'écoulent à ciel ouvert dans les ruelles ou îlots, engendrant des odeurs nauséabondes et la prolifération de microbes nuisibles, surtout, à la santé des enfants