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Les différentes logiques du pouvoir de 1963/2019
Publié dans Réflexion le 23 - 03 - 2019

Entre 1963 et 2019 la nature du pouvoir n'a pas changé de fond mais seulement de formes selon les liens dialectiques , rente, monopole et logique rentière pour preuve directement et indirectement 98% des recettes en devises provenant de Sonatrach, qui est l'Algérie et l'Algérie c'est Sonatrach. Pour comprendre cette logique, il faut se référer à une transition plus ou moins réussie qui est le Mexique, objet d'ailleurs de ma thèse de doctorat d'Etat soutenue en 1974 avec le régime populiste de Zapata assis sur une grande société hydrocarbures Promex qui a su dépasser cette situation, et une expérience récente première réserve pétrolière mondiale , le Vénézuela pays en semi faillite qui est toujours en statu quo .
Pour le cas algérien, ce sont toujours des militaires soit de carrière ou assimilés aux commissaires politiques qui ont été présidents avec l'appui de l'armée légitimité révolutionnaire , Benbella , Boumédiene, Chadli, Boudiaf, Kafi, Zeroual et Bouteflika.. De la période de 1963/1977 à la crise de 1990/1999 c'est l'hymne à la liberté chanté en I963 dans les rues de l'ensemble de l'Algérie indépendante, les espoirs suscités par le socialisme spécifique à l'algérienne, la nationalisation des fermes des colons par l'autogestion qui devait élever la production, restauré les paysans dans leur dignité, mais aussi les luttes de pouvoir entre l'Intérieur et l'Extérieur. Le 19 juin I965, le Président élu auparavant est destitué et c'est le discours du sursaut révolutionnaire du fait que l'Algérie serait au bord de la faillite. Il fallait la redresser, grâce à un pouvoir fort qui résisterait aux évènements et aux hommes, à travers trois axes : la révolution industrielle, la révolution agraire, et la révolution culturelle, en prenant comme base le plan économique du programme de Tripoli qui repose sur la dominance du secteur d'Etat, comme fer de relance de l'économie nationale, à travers les grosses sociétés nationales. Ce sont les discours triomphants de constructions des usines les plus importantes du monde, du bienfait de la révolution agraire, garantie de l'indépendance alimentaire, de l'école et de la santé pour tous et de la promesse solennelle que nous deviendrons, horizon 1980, le Japon de l'Afrique avec les lancements du plan triennal 1967-1969,du premier quadriennal 1970-1973 et du second quadriennal 1974-1977. Et voilà qu'après la mort du Président après une longue maladie et une lutte de pouvoir qui se terminera par un compromis, et la venue d'un nouveau président , qu'en 1980 , nous apprenons de la part des responsables politiques que cette expérience a échoué et que la période passée était une décennie rouge. Les nombreuses commissions dont les résultats sont jetés dans les tiroirs après des exploitations politiques contribueront à ces dénonciations. Du fait de la compression de la demande sociale durant la période précédente et surtout grâce au cours élevé du pétrole, les réalisations porteront sur les infrastructures, la construction de logements et l'importation de biens de consommation finale avec le programme anti-pénurie avec la construction sur tout le territoire national des souks El Fellah grandes surfaces commerciales relevant de l'Etat. L'Algérie ne connaît pas de crise économique selon les propos télévisés d'un ex Premier Ministre, qui touchait en ces moments les pays développés avec un baril en termes de parité de pouvoir d'achat 2019, équivalent à 90/95 dollars. Et avec la crise de 1986 comme par enchantement c'est le slogan de l'homme qu'il faut à la place qu'il faut et au moment qu'il faut avec la naissance d'une nouvelle constitution en 1989 qui introduit des changements fondamentaux dans notre système politique qui avait un caractère monocratique depuis l'indépendance conférant ainsi à notre système politique un caractère pluraliste. Elle était cependant porteuse d'une vision hybride de la société, dans la mesure où des articles renvoyaient à des options politico-économiques et politico-idéologiques contradictoires. Sur le plan économique, entre I989-I990 c'est l'application des réformes avec l'autonomie de la banque centrale, à travers la loi sur la monnaie et le crédit, la tendance à la convertibilité du dinar, la libéralisation du commerce extérieur, une tendance à l'autonomie des entreprises et l'appel, très timidement, à l'investissement privé national et international sous le slogan secteur privé facteur complémentaire du secteur d'Etat. Après le socialisme spécifique, c'est l'économie de marché spécifique avec la dominance du secteur d'Etat soumis à la gestion privée. Effet de la crise économique, départ du président Chadli Bendjedid, l'instauration du HCE et une valse sans précédent de chefs de gouvernement et de ministres. C'est durant cette période qu'est signé l'accord pour le rééchelonnement de la dette en mai 1993 avec le Club de Paris (dette publique) et le Club de Londres (dette privée ), accompagné d'un Programme d'ajustement structurel (PAS) entre l'Algérie, le FMI, la Banque mondiale (BIRD) et l'Union européenne afin de remédier aux déséquilibres de la balance des paiements fortement affectée par la chute des cours des hydrocarbures et du poids de la dette extérieure. La période qui suit verra un chef d'Etat avec un parlement de transition à savoir le CNT (conseil national de transition) combinaison d'associations et de partis politiques désignés. Viendront les élections de ce Président axées sur le rassemblement, pour sortir le pays de la crise et une nouvelle constitution (1996) qui va s'attacher à éliminer les éléments de dysfonctionnement de la Constitution de 1989 en encadrant de manière sévère les mutations. Elle crée la seconde chambre, dite Conseil de la nation, et par le truchement de l'article 120, lui donne pratiquement le pouvoir de bloquer un texte de loi voté par la première chambre, l'APN. Mais fait nouveau et important, elle limite le mandat présidentiel à deux étalé sur cinq années. C'est à cette période que naît le Parti le rassemblement national démocratique (R.N.D) dont le fondement du discours est la lutte anti-terroriste , qui raflera presque tous les sièges en 8 mois d'existence tant de l'APN que du Sénat au détriment du Parti FLN et qui provoquera par la suite des protestations interminables et une commission sur la fraude électorale dont les conclusions ne verront jamais le jour. Le président Liamine Zeroual démissionne et des élections sont programmées le 08 avril I999 avec l'élection d'un Président qui promet de rétablir l'Algérie sur la scène internationale, de mettre fin à l'effusion de sang et de relancer la croissance économique pour atténuer les tensions sociales. En septembre 2005, nous avons le référendum sur la réconciliation nationale avec un vote massif en faveur de la paix et c'est à l'actif du président Abdelaziz Bouteflika. Un chef de gouvernement est nommé Benbitour, ancien ministre pendant le HCE, après plus de 8 mois d'attente mais son mandat sera de courte durée, à peine une année, du fait des conflits de compétences. . Un second chef de gouvernement Ali Benflis lui succèdera mais qui démissionne, tout en se présentant candidat à la présidence avec comme conséquence une dualité dans les rangs du FLN dont il est issu. Il est remplacé par le Secrétaire Général du RND Ahmed OUYAHIA. Viennent ensuite les élections du 08 avril 2004 qui sont largement remportées par le précédent Président avec trois chefs de gouvernement successifs : premièrement le secrétaire général du RND qui a été chargé des élections de 2004, puis le secrétaire général du FLN Abdelaziz BELKHADEM courant 2007, ce Parti avec les élections successives étant devenu majoritaire tant au niveau de l'APN que du Sénat, avec peu de modification dans la composante ministérielle puisque le nouveau chef de gouvernement n'a pu nommer aucun ministre entre mai 2006 et juin 2008, assistant d'ailleurs à la même composante à quelques variantes près depuis 10 années, idem pour les Walis et les postes clefs de l'Etat. Puis à nouveau courant 2008 voilà le retour du secrétaire général du RND qui sera chargé des élections d'avril 2009.C'est également durant cette période courant novembre 2008 qu'est amendée la constitution, à la majorité des deux chambres, les députés et sénateurs. Cet amendement ne limite plus les mandats présidentiels, tout en supprimant le poste de chef de gouvernement en le remplaçant par celui de premier ministre consacrant un régime semi-présidentiel. Dans la foulée, l'élection présidentielle s'est tenue le 09 avril 2009 où l'ancien président est réélu pour un nouveau mandat de cinq années (2009/2014). Mais fait nouveau, une crise mondiale sans précédent depuis la crise d'octobre 1929 est apparue en octobre 2008. En septembre 2012, à la place d'Ahmed Ouyahia, qui sera désigné directeur de cabinet à la présidence de la république, est nommé Abdelmalek Sellal premier ministre qui sera directeur de campagne pour une nouvelle élection présidentielle le 17 avril 2014, remportée par Mr Abdelaziz Bouteflika Abdelmalek Sellal dirigera quatre gouvernements successifs ayant été directeur de campagne plusieurs fois du président Bouteflika. Nous assistons en 2017 à la nomination d'Abdelmadjid Tebboune au poste de Premier ministre le 25 mai qui sera démis de ses fonctions, le 15 août, trois mois après sa nomination à la tête du gouvernement et à nouveau la nomination d'Ahmed Ouyahia comme premier ministre. Sans entrer dans la constitutionnalité ou pas n'étant pas expert juriste, début 2019 est annoncé à nouveau la candidature du président Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat pour l'élection présidentielle du 18 avril 2019 appuyé par le FLN, le RND, TAJ , le MPA et toutes les organisations satellitaires UGTA,UNPA UNFA, FCE avec comme directeur de campagne à nouveau Abdelmalek Sellal, qui sera remplacé suite à certains propos avec le président du FCE par Abdelghani Zaalane. Et viennent les évènements du 22 février et du 06 mars 2019 où un décret annule les élections présidentielles où le président annonce qu'il renonce à un cinquième mandat et propose une conférence nationale devant aborder les réformes politiques et économiques avec le remplacement d'Ahmed Ouyahia comme premier ministre et son remplacement par le ministre de l'intérieur Noureddine Bedoui avec un vice premier ministre chargé des affaires étrangères Ramtane Lazmara, où est avancé comme président de la conférence Lakhdar Brahimi, personnage respectable au niveau international ,mais inconnu de la majorité de la population a été rejeté lors des dernières manifestations Et on se retrouve le 17 mars 2019 devant une jeunesse non
organisée avec un blocage politique où les partis politiques toutes tendances confondues n'ont joué aucun rôle pour la mobilisation et contrairement à certaines supputations, loin de l'islamisme radical, et de la violence avec cette jeunesse vivante ayant montré sa maturité avec un slogan directeur : « l'Algérie a besoin d'un changement dans la paix et non dans la violence ». Car la gestion autoritaire bureaucratique avec des menaces ou des slogans des années passées ne portent plus avec l'ère d‘internet et des réseaux sociaux mais avec une radicalisation progressive : ‘'nous ne voulons pas du 5ème mandat, puis, nous voulons un changement du système et le départ du président actuel et récemment par une certaine grange de la population, nous voulons le départ de tout le système''.


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