Le mois de Ramadan n'est plus l'apanage des seuls adultes, les enfants aussi s'y mêlent, comme pour revendiquer leur part du festin. Sur les places publiques ou aux alentours des marchés, un nouveau phénomène est fortement enregistré en prévision du mois sacré de Ramadan , qui a pris une proportion considérable ces derniers jours , car plusieurs points de ventes et marchés à travers la wilaya de Mostaganem à l'image d'Ain Sefra , Souk Ellil , rond point de « Berais » et même les différentes rues sont inondés par des bambins vendeurs ambulants des deux sexes dont l'âge ne dépasse guère les 12 ans , ils sont de plus en plus nombreux, on les voit débarquer dès les premières heures de la matinée, chacun s'activant à sa manière à préparer son étal. En effet, plusieurs de ces innocents exercent ce métier à cause de leur situation sociale précaire où ils exposent plusieurs produits comme le pain , les différents gâteaux , les cigarettes, et n'importe qu'elle autre produit qui peut être commercialisé. D'ailleurs , plusieurs d'entre eux ont été poussés à travailler en vue de leurs conditions de vie déplorable, en surmontant tous les aléas et les difficultés comme la chaleur , les agressions et même la vitesse excessive de certains conducteurs afin de gagner quelques sous .A cet égard, l'un d'eux, a-t'il déclaré, « ma famille a besoin d'argent, nous vivons dans des conditions misérables, car j'ai sacrifié mes vacances en saisissant l'occasion de ce mois de ramadhan pour porter aide et assistance à ma famille », car plusieurs d'entre eux comme Amine, Sofiane et Mohamed, certains sont exclus du système scolaire. Amine (12 ans), au corps frêle et aux yeux pétillants d'innocence juvénile, nous propose ses feuilles de brik préparées à la maison par sa maman. Plus loin, un autre garçon, Sofiane (14 ans), renvoyé de l'école, ou plutôt il l'a quittée pour venir en aide à sa famille, lui sa spécialité, ce sont les herbes aromatiques, persil, thym, menthe, des bouquets exposés sur un cageot qu'il ne s'arrête pas d'asperger d'eau. Issu d'une famille nécessiteuse dont le père est au chômage depuis des mois, le jeune Sofiane pratique ce genre de commerce occasionnel, même en dehors du mois de Ramadan. En outre, certains commerçants profitent de cette situation pour exploiter cette frange juvénile contre un salaire de misère, sans veiller le moins du monde sur le minimum de leur moindre droit.