Les représentants syndicaux de l'Union générale des travailleurs algériens du Groupe ETRHB Haddad ont adressé hier une lettre ouverte au Président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il s'agit, selon le syndicat, d'un « appel de détresse » quant à la « situation désastreuse » que vit le Groupe ETRHB Haddad depuis huit mois, soit depuis l'incarcération de son patron, Ali Haddad, pour des soupçons de corruption. D'emblée, les représentants syndicaux s'indignent du non versement des salaires depuis le mois de juillet 2019, de l'arrêt total des activités de chantiers, des usines et des centres de production ainsi que des résiliations de plusieurs contrats qui étaient attribués à l'ETRHB, telle la réalisation de la piste de l'Aérodrome d'Alger. Les représentants syndicaux font ainsi état de l'absence de visibilité à court, moyen et long terme, raison pour laquelle ils expriment leur inquiétude quant au devenir de l'entreprise et de ses 5 000 travailleurs. Pour le syndicat, cette situation pourrait facilement « être redressée moyennant un soutien et une assistance de la part des pouvoirs publics », ce en raison du plan de charge encore détenu par le Groupe, de son capital expérience et des importantes ressources humaines et matérielles. « Nous mettons notre sort entre vos mains, Monsieur le Président de la République, pour un dénouement honorable à notre situation », conclut la lettre.