Le siège du cabinet du maire d'Oran sis au boulevard de la Soummam a abrité, avant-hier, les festivités de la journée nationale de la commune, en présence du P/APC, du SG Hadj Fekha Benaoumeur et des autorités locales et de wilaya sous le slogan "la commune un acteur économique" A cet effet, une assemblée constituée d'enfants, a été installée puis a élu son maire. La célébration de cette journée nationale vise plusieurs objectifs, outre l'établissement d'un bilan des réalisations des plans communaux pour permettre de corriger les aléas et lacunes qui ont entravé le bon fonctionnement des activités de la commune, la gestion publique au niveau local et les attentes citoyennes. Cette journée permettra aussi d'évaluer la qualité du travail du maire et des élus locaux, bien que beaucoup d'efforts restent à entreprendre au niveau local durant ces dernières années et que les visites d'inspection effectuées par le wali au niveau des communes aient mis en évidence plusieurs insuffisances et déficiences liées au glissement des délais contractuels des projets. Ces visites ont également permis d'évaluer le respect de l'environnement au niveau local qui, dans plusieurs cas, se situe en deçà des normes nationales et internationales requises. Les prodigieuses opérations de la distribution du logement social et la résorption de l'habitat précaire sont encore loin de régler définitivement les attentes citoyennes, au vu des mécontentements et des passions gérées de façon difficile, cela malgré les efforts consentis par l'Etat. En marge de ces aléas, les questions liées à l'hygiène publique sont également l'une des préoccupations des responsables locaux à l'image des rues et artères des communes et agglomérations secondaires pour évaluer l'incapacité et le manque d'imagination au niveau local. Les réactions de mécontentement populaire et autres sit-in qui souvent dégénèrent par manque d'outils de négociation et de prise en charge dénotent une certaine forme d'incapacité du responsable local de gérer ce type de difficultés. Cependant, au-delà de ces constats, l'objectif de cette célébration vise à sensibiliser le citoyen au problème du service public et au développement local durable, et à l'initiative économique (fiscalité, recouvrement, participation citoyenne à la gestion de la commune). L'ensemble de ces opérations s'inscrit dans le cadre du programme «la commune au cœur des mutations». En fait, la commune à travers le territoire national peine à être le facteur économique que lui confère la législation depuis 1967. La commune n'arrive toujours pas à s'auto-suffire financièrement, à puiser son financement de ses ressources, elle reste dépendante des aides de l'Etat et du fonds commun des collectivités locales (FCCL). Durant l'exercice 2016 à 2018 et même 2019, l'ex wali d'Oran, Chérifi Mouloud à accordé à la municipalité 05 subventions d'un montant de plus de 400 milliards de centimes, si ce n'est plus notamment, l'enveloppe financière des travaux de réhabilitation de l'hôtel de ville. Ce fameux projet attribué au groupe Hasnaoui a fait l'objet de passation à une société Espagnole qui a entamé les travaux de réhabilitation d'un montant de 50 milliards uniquement pour la façade extérieure et il n'est pas encore réceptionné pour des motifs purement financiers, (les ajouts,), sachant bien que 58% des ressources fiscales communales proviennent de la seule TAP (Taxe sur l'activité professionnelle) et 35% de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée), alors que les autres impôts ne représentent que 4% de la fiscalité locale. Le sommier de consistance de la commune d'Oran, datant de 2018 fait état de 1.434 logements, 127 locaux à usage commercial, 21 garderies, 12 stades, 02 fourrières canines, un marché à bestiaux, 32 marchés de détail, un abattoir, 19 salles de cinéma, un centre équestre, 10 salles de fêtes, 02 grands parkings, 02 hôtels et deux centres de vacances. La commune possède aussi un important patrimoine non productif de revenus, composé entre autres de 188 écoles, 09 mosquées, 16 centres de santé, 158 jardins publics, dont l'exploitation pourrait permettre à Oran d'assurer une bonne partie de son financement et de jouer pleinement le rôle d'acteur économique leader en matière de développement local.