Le Rassemblement national démocratique (RND) relève qu'il s'agit d'un « remaniement profond » qui va apporter « une nouvelle dynamique et un nouveau souffle » à l'Exécutif. Nouara Djaâfar, porte-parole du parti d'Abdelkader Bensalah, note l'arrivée de « nouvelles têtes » au gouvernement et la nomination de sept femmes aux postes de ministre. « C'est une décision très importante. C'est une bonne chose surtout que ces femmes occupent des portefeuilles importants », a-t-elle indiqué. En précisant que le nouvel Exécutif a « de nombreux défis » à relever dans la mesure où il s'agit de « mettre en application les réformes politiques, économiques et sociales promises par le président de la République », Nouara Djaâfar minimise la « répartition partisane ». « Le nombre de ministres appartenant à des formations politiques n'est pas important », a-t-elle précisé. Mme Djaâfar souhaite que le nouvel Exécutif « soit un gouvernement de terrain » qui va « se pencher sur les priorités » à travers « l'élaboration d'un plan d'action répondant aux orientations du Président ». La direction du FLN s'est abstenue de faire un commentaire sur la nouvelle équipe gouvernementale. Abdelhamid Si Afif, membre du comité central (CC), s'est dit « satisfait » de la composante du nouveau gouvernement. « Il y a du nouveau pour certains secteurs et l'entrée en lice de femmes, ce qui renseigne sur la volonté du Président à promouvoir la place de la femme dans la sphère politique », a-t-il jugé. Le chef de l'Etat a fait appel, selon lui, « aux universitaires et à leurs compétences ». Pour lui, il s'agit d'un « gouvernement apolitique. Un gouvernement d'action dans la mesure où il y a eu promotion de plusieurs walis ». Le Parti des travailleurs (PT) dit attendre de ce nouveau gouvernement « la prise en charge des préoccupations des citoyens, notamment dans les domaines social et économique ». Ramdane Taâzibt, membre du bureau politique et député du parti, dira qu'il est attendu de l'Exécutif « d'éviter les contradictions constatées par le passé et d'exécuter le programme présidentiel qui prévoit la protection du secteur public, la création d'emplois et le redressement industriel ». Le parti de Louisa Hanoune estime que l'appartenance partisane des membres du gouvernement n'est pas d'une grande importance car la priorité est « le règlement des problèmes des citoyens ». Et la révision constitutionnelle ? M. Taâzibt note que « c'est question politique qui doit être le couronnement d'un débat entre tous les partis et le peuple ». Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, dira qu'il « n'y a pas eu beaucoup de changements » dans la mesure où « l'opposition n'est pas représentée et les ministres nommés vont exécuter le programme déjà élaboré ». M. Touati dira qu'il s'agit « d'un gouvernement de transition », ce qui confirme que l'Algérie traverse une période de transition. La mission de l'actuel Exécutif serait la « préparation de la révision de la Constitution, prévue prochainement ». Le président du FNA s'interroge sur « les compétences des nouveaux ministres et leurs capacités à gérer les problèmes des citoyens et préparer l'adhésion de l'Algérie à l'OMC prévue à la rentrée sociale ». « Il y a des changements de personnes seulement », enchaîne Hamissi du Parti pour la liberté et la jeunesse (PLJ). « Ce n'est pas un gouvernement politique, c'est le gouvernement de Bouteflika, donc il n'y a pas eu un véritable changement. » Pour lui, le nouvel Exécutif « ne suggère aucune démarche politique spécifique ». Il s'interroge sur la manière avec laquelle le chef de l'Etat va réviser la loi fondamentale du pays. « Le dialogue national pour un amendement consensuel va-t-il être mené par ce gouvernement ou y a-t-il une autre option ? »