Résumé de la 7e partie n L'enquêteur désigné doit envisager toutes les éventualités y compris les plus sinistres. «Et si c'était une attaque délibérée !? Un des passagers était-il un meurtrier ? «Une intrusion d'une personne dans le cockpit était quelque chose qui nous apparaissait comme plausible», dit l'expert. Il existe des précédents. En 1987, un employé mécontent de la compagnie aérienne Pacific South West Airlines embarque à bord du vol 1771, et en plein ciel abat son ancien supérieur. Ensuite, il exécute une hôtesse de l'air et les deux pilotes. Son geste condamne les 43 occupants du petit avion qui se désintègre dans les collines de Californie. Si un passager a agressé le pilote, les bruits de lutte seront audibles sur l'enregistreur phonique. «A ce stade de l'enquête, il nous paraissait évident qu'il fallait retrouver l'enregistreur de conversations», dit l'expert. Le 26 août, 17 jours après le drame, le câblier Ile de Ré arrive à Moorea. L'équipe du BEA connait l'emplacement approximatif de l'épave. Mais les courants océaniques ont peut-être charrié les débris. «On a réduit la zone de recherche à un cercle d'environ 260 mètres de diamètre. On était quasiment certains que l'épave était à l'intérieur. Mais on ne savait pas si l'enregistreur était tout seul de son côté ou s'il était encore dans le fuselage», dit l'expert. Les efforts se concentrent sur la balise de détection sous-marine. Les techniciens de l'Ile de Ré dirigent leur robot piloté à distance, appelé ROV, vers la source d'un étrange bruit. «C'est le bruit qu'on cherche». «Et très vite nous avons localisé la zone de dispersion de l'épave au fond de l'eau», dit l'expert. «Voilà le Twin Otter !» ce qui reste du vol QE 1121 d'Air Moorea repose à plus de 650 mètres de profondeur. «Nous avons vu les ailes détachées. Nous avons vu les moteurs. Nous avons vu une partie du cockpit. très vite, la décision a été de se focaliser sur la partie arrière où se trouvait l'enregistreur de conversations», dit l'expert. «il fallait extraire l'enregistreur de conversations. Et nous avons pris la décision de découper le fuselage pour le récupérer», dit l'expert. L'opération est délicate. La moindre fausse manœuvre pourrait endommager ou détruire le précieux enregistreur. «Tout doucement. Faite attention à ne pas l'abimer» lance l'expert. A suivre