Le cacao et le sucre ont poursuivi leur hausse, portés par une baisse de l'offre, tandis que le café a perdu du terrain, lesté par une faiblesse du réal, lors d'une semaine toutefois calme car écourtée par un jour férié vendredi aux Etats-Unis. Le cacao poursuit sa hausse Les tarifs du cacao à Londres ont atteint vendredi leur plus haut niveau en quatre ans, à 2 191 livres sterling la tonne. La fève brune cotée à New York a grimpé lundi à 3 338 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis septembre 2014. Les fondamentaux de marché continuent de soutenir le cacao et les cours sont restés portés par les attentes d'un manque temporaire de fèves avant que la nouvelle récolte ne commence en octobre. "La récolte de fèves de cacao au Ghana est en baisse et les derniers chiffres donnés par le bureau ghanéen du cacao (Cocobod) lors de sa dernière réunion la semaine dernière ont suggéré que le déclin pourrait atteindre 25% et peut-être plus," a souligné Edward George, analyste chez Ecobank. Le Ghana est le deuxième plus gros producteur de cacao au monde, derrière la Côte d'Ivoire, dont la production cette saison s'annonce d'ailleurs légèrement plus faible que la saison précédente. Par ailleurs, les cours pourraient être soutenus dans les semaines à venir par le développement du phénomène météorologique El Nino qui risque d'affecter les récoltes. "A chaque épisode du phénomène climatique El Nino, la production de cacao en Afrique de l'ouest a tendance à baisser", a constaté M. George.
Le café s'affaiblit à cause du réal Les prix du café n'ont pas réussi à consolider leurs gains de la semaine dernière et ont perdu du terrain tout au long de la semaine. Le café coté à Londres a atteint vendredi son plus bas niveau en deux semaines, à 1 737 dollars la tonne, tandis que le café échangé à New York est tombé jeudi à 126,40 cents la livre, un minimum depuis un an et demi. "Une des raisons de cette chute est la faiblesse du réal face au dollar", ont expliqué les analystes de Commerzbank. La faiblesse du réal, la monnaie brésilienne, tend à pousser les producteurs brésiliens à vendre leurs stocks afin de recevoir plus de réais pour des produits vendus à l'extérieur en dollar. Le Brésil est le premier producteur de café au monde.
Le sucre se maintient mais reste abondant Les cours du sucre se sont eux bien maintenus, malgré la baisse du réal, la baisse de la production brésilienne encourageant un peu les prix. Le sucre blanc coté à Londres est monté jeudi à son plus haut niveau en sept semaines, à 375,50 dollars la tonne, tandis que le sucre brut à New York a grimpé le même jour à son plus haut niveau en six semaines, à 12,68 cents la livre. Selon les dernières statistiques du groupement d'industriels du secteur brésilien Unica, les usines du centre-sud, la plus grosse région sucrière du Brésil, consacrent la majeure partie de leur récolte de canne à sucre à la production d'éthanol, au détriment du sucre. Le marché semble s'orienter vers un déficit pour 2015/16 après cinq années de surplus, ont souligné les analystes de Rabobank, mais, pour ces derniers, l'impact sur les prix sera relativement limité car l'offre demeure surabondante. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1 744 cette semaine, contre 1 818 dollars la semaine preceente. Sur le ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en septembre a fini à 127,40 jeudi, le marché étant fermé vendredi pour cause de férié aux Etats-Unis, contre 136,75 cents vendredi dernier. A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 372,60 dollars, contre 362,80 dollars sept jours auparavant. A New York, la livre de SUCRe brut pour livraison en octobre valait 12,30 cents jeudi à la clôture, contre 12,09 cents le vendredi précédent. A Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 2171 livres sterling, contre 2161 livres sterling le vendredi précédent. A New York, où le marché était fermé vendredi, la tonne pour livraison en septembre valait 3288 dollars jeudi à la clôture, contre 3274 dollars.