Le Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (CLA) tient, depuis hier, sa troisième université d'été au lycée de Melbou (Béjaïa), avec la participation de quelque 200 délégués et enseignants venus d'une trentaine de wilayas du pays et des représentants d'autres syndicats. Intervenant lors de l'ouverture des travaux, le porte-parole du syndicat, Achour Idir, a souligné d'emblée que la rencontre intervient dans un contexte marqué par une situation politique et sociale particulière. Il relèvera, à cet effet, la remise en cause des acquis arrachés de haute lutte dans le passé. Des acquis qui, selon lui, ne peuvent être sauvegardés que si les syndicalistes jouent leur rôle. "Des acquis tels que ceux relatifs au pouvoir d'achat, au régime des retraites et aux libertés syndicales, sont aujourd'hui menacés", a-t-il estimé. Aussi, a-t-il ajouté : "Beaucoup de travail attend les syndicalistes avec l'entrée en vigueur du nouveau code du travail." Sur les objectifs de la rencontre, M. Idir expliquera que la rencontre sera un cadre de discussions, de propositions, mais aussi des réflexion sur les activités syndicales à l'aune de la nouvelle politique d'austérité. Et il s'agira d'aborder notamment l'emploi précaire, les retraites, la révision de la loi fondamentale et le rôle des syndicalistes dans le contexte d'austérité, a-t-il précisé. Interrogé en marge de la cérémonie d'ouverture sur les résultats du bac, Achour Idir a estimé que si le taux de réussite de cette année est comparé à celui de l'année dernière qui était légèrement supérieur, ce dernier est proche de la réalité du niveau des élèves. Mais s'il est comparé à l'objectif de plus de 70% de réussite souhaité avec la mise en place des réformes, ce même objectif reste loin à atteindre. Selon lui, le bac doit interpeller sur ce qui va advenir de ceux qui ont réussi en tenant compte des moyens qui doivent être mis à leur disposition et ceux qui ont échoué en pensant à leur avenir professionnel. Aussi, a-t-il ajouté, il serait souhaitable qu'une étude comparative soit entreprise entre ce qu'auraient été les résultats de la première session et ceux de la deuxième, pour déterminer si le bac partiel a été positif ou négatif pour les bons élèves. Puisque, explique-t-il, la deuxième session décourage les bons élèves connus à travers leurs moyennes annuelles et qui ont bien travaillé lors de la première session. À noter que lors de cette rencontre qui s'étalera jusqu'au 21 juillet, trois ateliers sont mis sur pied. Ils traiteront, pour le premier, de "la précarité de l'emploi, du code du travail et du front syndical", pour le deuxième de "la révision de la loi fondamentale" et du troisième de "la réforme éducative et l'étude du programme de la troisième génération". Deux conférences seront également au menu. Elles porteront sur les thèmes de "la culture numérique et la culture de l'enseignement dans l'enseignement" et "la mondialisation et la politique d'austérité". Hakim Kabir