TLEMCEN - Le ministre des Affaires religieuses et du wakf, Bouabdallah Ghlamallah, a estimé, mardi à Tlemcen, que la méconnaissance de l'Islam a porté atteinte à l'image de cette religion et conduit à l'apparition du phénomène de l'islamophobie. Dans une allocution prononcée à l'ouverture du colloque international sur le thème "l'Islam face à la violence", le ministre a indiqué que "la situation que nous vivons et que traverse actuellement le monde révèle une ignorance totale ou un déni catégorique de l'Islam en tant que religion, charia, philosophie, histoire et héritage". Pour M. Ghlamallah, cette situation montre également "une exploitation préméditée de cette ignorance" pour dénaturer l'image de l'Islam, ses réalités et son essence, "alors que notre religion est un message civilisationnel de paix, de quiétude et d'humanisme de tout temps et en tout", a-t-il affirmé. Il a également considéré que ceux qui se penchent sur les réalités de l'Islam savent que c'est une religion synonyme de paix, de sécurité, de tolérance, de pardon, ne faisant aucune distinction entre les races et les pays. Le ministre a déploré le fait que des jugements négatifs soient portés sur l'Islam du fait du comportement de certains qui "comprennent mal ou interprètent en fonction de leurs intérêts" les préceptes de cette religion. Dans ce sens, il a appelé à un retour aux sources de l'Islam, le Saint Coran et la Sunna du Prophète (QSSSL). Sur les méthodes et moyens préconisés pour combattre le phénomène de la violence, M. Ghlamallah a souligné que l'Islam prône, dans cette optique, la préparation de la personne dès sa tendre enfance et veiller à son évolution dans un milieu sain. Ce colloque est la dernière manifestation mise sur pied par le ministère des Affaires religieuses dans le cadre de la manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011". Les organisateurs ont dégagé trois axes de réflexion, "Religion et violence", "Islam et terrorisme" et "Islam et valeurs du dialogue". La séance de la matinée a été marquée par la présentation des communications du Dr. Abderrezak Guissoum, président de l'Association des Uléma algériens sur le thème "La violence et ses formes", du Dr. M'hamed Malaki, directeur du centre des études politiques de l'université de Marrakech (Maroc) sur "Les retombées du terrorisme sur la paix sociale et civile" et du Dr. Mohamed Ben Brika de l'université d'Alger portant sur le thème "Le soufisme et la paix". Les travaux de ce colloque prendront fin jeudi.
