La région de l'Afrique du nord et du Moyen-Orient (MENA) est la "deuxième région" au monde qui connaît une propagation rapide du virus VIH/sida, a indiqué lundi à Alger, le directeur exécutif du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), M. Michel Sidibé. La région de l'Afrique du nord et du Moyen-Orient "est la deuxième région au monde aujourd'hui (qui connaît) l'infection la plus rapide (du sida). Ce qui n'était pas le cas il y a quelques années", a affirmé M. Sidibé, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes. Il a rappelé, à ce propos, que les régions qui connaissaient ce rythme d'infection étaient l'Europe de l'est et l'Asie orientale. Le responsable de l'Onusida a déploré cette situation de propagation rapide, réitérant les efforts menées son organisation en matière de prévention et de lutte contre cette épidémie mondiale. "C'est pour ça, a-t-il souligné, que l'expérience algérienne est importante", à travers notamment la création d'un espace de dialogue avec la société civile, l'ouverture du débat avec les religieux, et en mettant la jeunesse au centre des préoccupations, du fait qu'elle est la catégorie la plus exposée aux risques. Il a indiqué, dans le même cadre, que les jeunes constituent la majorité des populations de la région MENA et de l'Afrique, expliquant qu'il est "très difficile" de combattre ce problème s'il n'y a pas de stratégie spécifique prenant en charge cette frange de la société, avec son intégration au programme de l'Onusida. Il a souligné, à cet effet, le rôle joué par les 5.000 jeunes qui ont adhéré, à travers le monde, au programme de sensibilisation initié par l'Onusida, saluant les résultats enregistrés dans ce cadre. M. Sidibé a insisté, en outre, sur l'importance de prendre en compte l'approche sociale, culturelle, éducative et religieuse dans chaque pays avec ses spécificités, afin de mener un travail de prévention et de lutte efficace contre le sida. De son coté, le ministre de la Santé a rappelé l'importance qu'attache par l'Etat au secteur de la santé en général et aux malades du sida en particulier, en leur assurant la gratuité des médicaments. Il a ajouté que le budget du secteur a été multiplié à cet effet durant les dernières années.
