La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a salué l'accord collectif portant grille de salaires de référence des journalistes et assimilés de la presse publique signé lundi passé à Alger, dans un communiqué, dont l'APS a obtenu vendredi une copie. La FIJ qui s'est réjoui de cet accord collectif a salué, en même temps, le rôle que le Syndicat national des journalistes algériens (SNJ), affilié à la FIJ, a joué dans les négociations ayant abouti à cet accord conclu entre les Syndicats des entreprises de la presse publique, le Ministère de la Communication et les directeurs des entreprises publiques du secteur de la communication. La commission chargée d'élaborer la grille des salaires des journalistes et de définir leur plan de carrière a été installée, rappelle-t-on, le 23 mai 2011, au siège du ministère de la Communication à Alger, en présence du ministre du secteur, Nacer Mehal, et du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmmadjid Sidi Saïd. Avaient pris part aux travaux, ayant duré 8 mois, de cette commission tripartite de concertation, les représentants des trois conseils syndicaux des entreprises publiques de presse, à savoir la Télévision, la radio (EPTV, EPRS) et l'Agence de presse service (APS), tous relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), ainsi que la représentante de la section syndicale du quotidien régional constantinois (En-nasr), relevant du SNJ. "Cet accord représente une importante victoire dans le combat mené par le SNJ pour la valorisation du journalisme et l'amélioration des conditions de travail de nos collègues algériens", a déclaré le Président de la FIJ, Jim Boumelha. "Nous saluons le rôle des dirigeants du SNJ dans ce processus qui se termine sur des résultats impressionnants", a-t-il poursuivi. L'accord collectif prévoit une augmentation de salaire de plus de 57% pour les rédacteurs stagiaires, qui passera à plus de 61% après confirmation dans leurs postes. Le rédacteur-reporter aura une augmentation de 65% alors que celle d'un éditorialiste classé à l'échelon 32 sera de plus de 98%, a souligné le président de la FIJ. La FIJ a également fait part des "regrets" du SNJ de voir cet accord ne pas s'appliquer aux employés des médias privés "à cause de l'absence d'une organisation représentant les éditeurs de presse pour permettre des négociations directes pouvant mener à un accord entre partenaires sociaux". La FIJ a soutenu, en outre, le SNJ dans ses "efforts" de réhabilitation du journalisme à travers une révision du statut de journaliste du 10 mai 2008 de sorte à y intégrer les nouvelles dispositions régissant la carrière du journaliste prévues par le récent accord ainsi que l'adoption d'une convention collective basée sur les normes internationales. L'accord collectif signé, lundi (16 avril 2012) à Alger, constitue "un début de remise à niveau de la profession", avait estimé les conseils syndicaux (UGTA) des journalistes de la radio, de la télévision et de l'APS, dans un communiqué conjoint. Les trois sections syndicales avaient indiqué que leur action couronnée par cet accord "obtenu au prix d'un travail de longue haleine, devenue une réalité grâce à la sagesse de notre corporation, continuera pour d'autres réalisations dans l'intérêt de ce métier noble et pour la réhabilitation du service public dans le secteur de la communication".
