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La cité du Lam Alif (Ouargla) ne veut pas mourir
Publié dans Algérie Presse Service le 14 - 05 - 2012

Singularisée par un mystérieux signe anthropomorphe, jadis censé protéger le seuil de ses foyers, la citadelle de Ouargla, peuplée de quelque 10.000 âmes, réserve au visiteur un accueil mitigé.
Entre bâtisses en ruines et lieux de culte restaurés, à l'intérieur d'un mur d'enceinte refait en partie et alors que les aberrations urbanistiques récentes continuent d'exaspérer les citadins, le Lam Alif (ou signe de Tanit) que l'on croyait disparu pour toujours, n'en finit pas de renaître des cendres de l'urbaine vétusté. Les Ouarglis y voient souvent une promesse de renouveau.
Quand par la porte de Baba Amor dans le fief des Beni Brahim l'on accède aux locaux de l' "association du Ksar pour la culture et l'Islah", on fait un saut dans le passé en y visitant l'exposition de photos montée par les Pères Blancs sahariens, un ordre installé dans le ksar depuis 1875.
Après les premiers millénaires de préhistoire qui nous font découvrir les outils du paléolithique inférieur dans ce site saharien, parmi les plus anciens au monde, la cité se laisse découvrir, quartier par quartier et place par place, telle qu'elle était encore en 1900.
Guidée par les explications de Khaled Benmohsen, président de l'association, l'imagination s'attarde sur le plateau rocheux de 3O ha sur lequel s'est érigé cet ilot urbain, entouré de six oasis (Beni-Thour, Sidi Khouiled, Chott, Rouissat, Saïd Otba et N'Goussa ) et que noyait 6.400 ha de palmeraies.
"Ici l'or vert a précédé l'or noir", explique M. Dadène Hédi, historien autodidacte, un de ces avérés dépositaires de la mémoire collective comme l'on en rencontre partout sur le continent africain.
Un mur d'enceinte percé de sept portes, clôt le territoire partagé par les Beni-Brahim, Beni-Ouagguine et Beni Sissine. Selon les historiens, lorsque les Rostémides ont fui leur ville saccagée de Sedrata, une partie d'entre eux a trouvé refuge à Ouargla auprès des Beni-Ouaguine et des Beni-Sissine.
D'où l'existence des lieux de culte ibadites qui parsèment le ksar. D'où le tomzabt parlé auprès du tagargrant, langue des Ouarglis de la citadelle, comme le souligne Benzahi Oum El-Kheir, architecte native du Ksar. "Mais ils le parlent avec l'accent ouargli", ajoute-t-elle malicieusement.
Béton et gîtes à scorpions
Après leur découverte sur papier glacé, le visiteur peut se lancer à la découverte de quartiers qui s'agencent de manière systématique autour de placettes avec mosquée et zaouiya, pour converger vers le grand marché, cœur du ksar. Sur les pas de guides locaux, il traverse ce qui s'apparente à un champ de ruines, le long de ruelles où s'embusquent des murs dangereusement penchés où jouent des gamins sages à la curiosité émoustillée.
Après des amas de gravats ponctués de rénovations en ciment, parpaings et béton, sourit une zaouiya rahmaniya fraîchement rénovée. A l'ombre de ses murs vert pâle sont organisés des cours de soutien pour enfants en difficulté scolaire. "Nous donnons des cours tous les jours, quand les locaux de la zaouia ne sont pas utilisés par les fidèles", confie Farida, l'une des éducatrices.
Après avoir contourné le mur de la grande mosquée Lella Melkiya, qui fait pendant à la mosquée ibadite Lella Azza, on entre sur la place du vieux marché, si bien achalandé qu'il attire même les clients des quartiers les plus éloignés de la nouvelle ville. "C'est le marché qui fait vivre la ville, c'est ce qui l'empêche d'être désertée", expliquent les habitants.
En poursuivant cette promenade entre les ruines, véritables nids à scorpions, on aperçoit souvent, des façades rétamées, des voûtes consolidées de poutres en fer, des mosquées refaites. Parfois, un bâtiment moderne (comme le CFPA de jeunes filles) surgit entre les murs de pierre locale et de timechment (plâtre traditionnel).
Les ruelles sableuses ont été pavées. "C'est plus hygiénique", souligne le président de l'association, médecin qui exerce à l'intérieur du ksar. Ainsi, peu à peu, ont été reconstruites les sept portes disparues de la cité et des pans de son mur d'enceinte. Ainsi, le Lam Alif que l'on croyait englouti sous des strates d'oubli, se décline à l'infini sur les murs d'une vieille ville qui tente de se recréer comme elle peut.


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