Le ministère égyptien des Affaires étrangères a mis en garde les médias égyptiens contre le risque de "provoquer une crise" dans les relations avec la Libye et l'atteinte aux intérêts des ressortissants égyptiens dans ce pays, suite aux informations divulguées sur la violation des droits des égyptiens ou leur maltraitance. Dans une déclaration à la presse rapportée samedi par les médias égyptiens, le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, M. Amr Rochdi, a souligné qu'il s'agissait d'allégations "complètement infondées", relevant qu'il existe une coopération entre les autorités libyennes et l'ambassade égyptienne pour "régulariser la situation des égyptiens résidant de façon illégale dans ce pays". Il a, d'autre part, indiqué que la tension dans les relations risquerait "d'entraver les efforts du ministère égyptien des Affaires étrangères et de l'ambassade d'Egypte pour aider les égyptiens résidant en Libye". Selon les estimations des observateurs, le marché libyen compte actuellement près de 1 million de travailleurs égyptiens. Pour leur part, les investisseurs égyptiens ont fait part de leurs appréhensions quant aux répercussions de la tension dans les relations égypto-libyennes sur la part des sociétés égyptiennes dans les projets de reconstruction de la Libye auxquels est consacré un montant de 480 milliards de dollars sur une période de 20 ans. Les importations égyptiennes vers la Libye ont connu une hausse en 2012 selon les rapports de l'instance générale égyptienne de contrôle des importations et des exportations.
