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Au-delà de l'esthétique, "Lewcham" en tant que fonction sociale (auteur)
Publié dans Algérie Presse Service le 01 - 03 - 2013

"Lewcham" (tatouage) est un patrimoine universel qui revêt dans la société algérienne une fonction sociale particulière à travers notamment les messages, les codes, les sentiments et les statuts, qu'il véhicule, a affirmé jeudi à Alger Luciette Brousse, auteur du livre "Beauté et identité féminine, Lewcham", qui vient de paraître.
Triangles, croix, losanges, courbes, serpents, oiseaux, clés, mouches, etc, composent ces desseins aussi esthétiques qu'identitaires et symbolisant une des facettes de la culture matérielle algérienne, a-t-elle expliqué lors d'une conférence au Centre d'études diocésain d'Alger.
Entre autres signe que l'on retrouve chez les femmes de Touggourt ou de Biskra, objet de l'étude du livre, le "M", exclusivement tatoué sur les visages des mariées, comme, du reste, tous les autres signes, exprime un sens caché et ésotérique, a-t-elle soutenu.
Cela étant, ce signe qui n'a toujours pas de nom et qui est généralement dessiné soit sur le menton soit sur le milieu du front, est lié à l'intimité de la femme et aurait un lien avec le scorpion, selon elle.
Qu'il s'agisse de Biskra ou de Touggourt, les deux petits traits au coin de l'œil exprimeraient le bien et le mal, le bien et la désobéissance, le bien et la contradiction, explique la conférencière.
Un autre signe qui renvoie à un autre message social : le "Burnous" qui serait apparu bien avant le vêtement qui porte ce nom en Algérie. "C'était vraisemblablement le signe de la déesse Tanit, la +mère de la vie+, de la fertilité", explique Luciette Brousse.
Ce dessin en forme de clé symbolisait également la vie dans la tradition pharaonique, ce qui, selon elle, permet de déduire que des similitudes et liens existent entre toutes les régions du Maghreb et de l'ex-Numidie.
La croix, fortement présente sur les visages des tatouées, renseigne que celles-ci sont " heureuses et stables" dans leur foyer pour avoir enfanté un garçon.
"La croix, c'est la base du monde, de toutes les directions et dans certaines traditions elle est associée à Dieu. Pour autant, elle n'a rien à avoir avec la religion", souligne la conférencière.
"Dans toutes les traditions millénaires, le tatouage est un moyen de communiquer, de s'identifier, de se parer. C'est une sorte d'écriture déchiffrée par les initiés", rappelle l'auteur dans sa présentation du livre dont l'intérêt est de sauver un patrimoine à forte symbolique, de la disparition et de l'oubli.
Souvent pratiqué dans les zones rurales, le tatouage s'est dévalorisé en Algérie depuis l'indépendance. En revanche, il est de mode ailleurs, sous d'autres formes, note l'auteur.
"Beauté et identité féminine, Lewcham", a été réalisé avec la contribution de Eliane Ocre qui a illustré l'ouvrage en recueillant tout un fonds de dessins liés à ce thème.
Installée en Algérie depuis 1953, Luciette Brousse a été enseignante, pédagogue et linguiste. Elle a collaboré à la création d'une méthode audiovisuelle pour l'apprentissage de "l'arabe algérien".
Elle est l'auteur, avec Madeleine Allaine, de la dernière mise en forme de la méthode réalisée par une équipe de Sœurs Blanches pour l'enseignement de Tamazight.
En juin 2008, elle publie la traduction du "Petit Prince" de Saint-Exupéry en "arabe algérien".


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