Une journée d'étude organisée, lundi à Alger, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du froid, a permis de souligner l'importance d'une transition complète vers l'utilisation d'équipements éco-responsables dans le domaine du froid et de la climatisation, notamment face aux défis climatiques et à la demande croissante en énergie. Placée sous le thème: "Les compétences dans le domaine du froid pour un avenir durable", cette journée a été organisée sous la supervision de la ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Mme Nadjiba Djilali, en présence du ministre de l'Industrie, Sifi Ghrieb, du secrétaire d'Etat chargé des Energies renouvelables, M. Noureddine Yassaâ, du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Mohamed Boukhari, de la Représentante de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) en Algérie, Mme Hassiba Sayah, en plus de représentants du Parlement et d'organisations patronales. Dans son intervention à cette occasion, Mme Djilali a indiqué que le secteur du froid représente "un véritable levier pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD)", soulignant que l'investissement et la gestion dans ce domaine permettront à l'Algérie de soutenir son économie et de respecter ses engagements internationaux en matière de protection de la couche d'ozone et de lutte contre les changements climatiques. Elle a relevé, à ce titre, que ce secteur connaît une demande croissante à l'échelle nationale, avec plus de 16 millions d'unités de réfrigération recensées en Algérie, nécessitant l'importation d'environ 1.200 tonnes de gaz réfrigérants, répartis entre 65 % pour les climatiseurs et 30 % pour les réfrigérateurs. Selon Mme Djilali, l'Algérie opère une transition progressive vers des alternatives respectueuses du climat, à l'image du gaz R-600A, qui représente désormais 75 % du marché national des réfrigérateurs, grâce à ses propriétés écologiques: innocuité pour la couche d'ozone et à faible impact sur le réchauffement climatique. De son côté, M. Ghrieb a mis en avant le rôle du froid dans la transition vers une économie verte et durable, à même de permettre à l'Algérie de tenir ses engagements environnementaux et climatiques. Il a affirmé, à ce propos, que son secteur, en tant qu'acteur majeur de cette transition, s'emploie à promouvoir un nouveau modèle reposant sur la réduction de l'empreinte carbone, l'amélioration de l'efficacité énergétique et l'encouragement des solutions technologiques propres, renforçant ainsi les capacités des entreprises à évoluer vers des industries intelligentes et durables, fondées sur le froid écologique et les technologies innovantes à faibles émissions. Pour sa part, M. Yassaâ a insisté sur l'importance du secteur du froid, aussi bien pour la vie quotidienne que pour l'économie nationale, confronté à d'importants défis: la forte demande en électricité, le changement climatique et la nécessité d'adopter des techniques éco-responsables, une responsabilité partagée par tous. A cette occasion, le secrétaire d'Etat a évoqué les mécanismes adoptés par l'Algérie, à travers le ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, qui s'articulent autour de plusieurs axes stratégiques, notamment le renforcement et le développement des capacités de production via l'investissement dans les nouvelles centrales électriques, notamment les énergies renouvelables, la modernisation des réseaux existants et la diversification des sources d'énergie. Par ailleurs, la représentante de l'ONUDI en Algérie a réaffirmé l'engagement de l'Organisation à accompagner le pays dans sa transition vers des techniques de réfrigération durables et éco-responsables, notamment à travers l'appui à la deuxième phase du plan d'élimination des composants HCFC (Hydrochlorofluorocarbures). Elle a précisé que ce programme contribuera au passage à des alternatives non nuisibles à la couche d'ozone, à la formation et la certification de centaines de techniciens et de formateurs, ainsi qu'au renforcement des centres de formation et à l'actualisation des programmes pédagogiques. Cette journée d'étude, organisée par le ministère de l'Environnement et de la Qualité de la vie, via "le Bureau national ozone (BNO)", en collaboration avec l'ONUDI et avec la participation de l'Association algérienne des acteurs du froid et de la climatisation (3AFC), a été marquée par plusieurs interventions d'experts dans le domaine du froid, qui ont abordé les mécanismes permettant de développer ce domaine de manière éco-responsable.