Les scientifiques de l'agence spatiale américaine NASA ont révélé que le robot Curiosity, qui a atterri sur Mars en août dernier, a trouvé un milieu ayant pu accueillir la vie microbienne. L'analyse du matériau extrait d'une roche sédimentaire du cratère Gale, où l'appareil a atterri, indique que le territoire faisait partie d'un ancien réseau fluvial ou du lit d'un lac qui pouvait accueillir certaines formes de vies microbiennes. ''Nous avons trouvé un environnement habitable'', a déclaré John Grotzinger, scientifique du projet Curiosity, lors d'un briefing, décrivant un environnement qui était ''propice à la vie et capable de l'accueillir''. Le scientifique du California Institute of Technology a déclaré qu'un microbe aurait pu y vivre, et peut-être même y avoir prospéré dans les conditions environnementales révélées par l'analyse de l'échantillon rocheux. Cet échantillon a révélé des traces de soufre, d'azote, d'hydrogène, d'oxygène, de phosphore et de carbone, dont certains sont les principaux ingrédients chimiques de la vie. L'échantillon, le premier provenant de Mars à avoir été soumis à ce niveau d'analyse, a révélé d'anciennes traces d'humidité suffisamment importantes pour accueillir de simples formes vivantes, et sans aucun indice d'acidité excessive. L'analyse a également révélé des traces de minéraux qui auraient pu apporter un flux d'électrons, qui permet une certaine forme de vie microbienne sur Terre. Selon M. Grotzinger, la mission peut désormais se poursuivre librement et rechercher des traces de carbone, l'élément fondamental de toutes les formes de vie que nous connaissons. Quant à savoir su le robot Curiosity pourrait poursuivre sa mission pour trouver une éventuelle trace de vie, M. Grotzinger a indiqué que cet appareil n'est ni conçu ni équipé pour une mission de repérage d'une forme de vie quelconque. ''Si l'on se trouvait en présence d'un métabolisme microbien, nous ne serions réellement pas en mesure de le quantifier'', a-t-il expliqué. Ce que Curiosity peut encore faire, et fera, est de se déplacer plus loin sur la surface martienne, à destination d'autres objectifs intéressants, susceptibles de dévoiler davantage de type de roches et de minéraux retraçant un historique différent de Mars.