La Financière algéro-européenne de participation (FINALEP) compte augmenter sa position financière en ouvrant son capital à un important investisseur sud-africain, a affirmé à l'APS Omar Belaid, directeur général de cet établissement spécialisé dans le capital investissement. "Nous sommes en contact avec un établissement financier sud-africain de renommée mondiale pour contribuer à l'augmentation du capital de la FINALEP", a précisé M. Belaid, sans nommer cet investisseur sud-africain, ni indiquer le niveau de cette participation. Le capital social de la FINALEP est estimé actuellement à 190 millions de dinars, dont 40% détenus par la Banque de développement (BDL), 20% par le Crédit populaire algérien (CPA), 28,6% par l'Agence française de développement (AFD) et 11,4% par la Banque européenne d'investissement (BEI), a précisé M. Belaid, ajoutant que les parts de la BEI (21 millions DA) qui s'est retirée de cette association ont été reprises par la BDL et le CPA. Le patron de la FINALEP a reconnu que ce niveau demeure très faible par rapport à la demande potentielle en financement à l'investissement, soulignant qu'il faudrait atteindre au moins un (1) milliard de dinars pour répondre à la demande potentielle du marché interne en matière de capital investissement. S'agissant du futur partenaire, M. Belaid a indiqué qu'une première rencontre a eu lieu début 2013 à Alger entre ses représentants et des responsables de la FINALEP. "Les résultats de cette première rencontre étaient encourageants. Les Sud-africains sont intéressés par ce partenariat et nous sommes convenus pour une seconde rencontre prochainement", a noté M. Belaid qui a souhaité voir ce partenariat se concrétiser avant fin 2013. "Ce qui nous intéresse le plus c'est de pouvoir augmenter le capital de la FINALEP en vue de relancer ses activités de financement", a-t-il insisté, estimant que la piste sud-africaine constitue actuellement "la meilleure piste". La FINALEP a été créée en 1991 à l'initiative de la BDL et du CPA en partenariat avec l'AFD et la BEI pour promouvoir le capital investissement, un créneau de financement qui n'a pas rencontré trop de succès en raison surtout de la réticence des investisseurs à l'idée de devoir s'associer avec un partenaire pour la gestion de leurs entreprises. Considérée parmi les plus anciens établissements financiers opérant dans ce mode de financement, la FINALEP s'est vue attribuer en mars 2011 la mission de contribuer au financement des PME au terme d'une convention entre le ministère des Finances et les sociétés de capital investissement de la place en application des mesures prises lors du Conseil des ministre réuni en février de la même année. Elle a été chargée de financer les PME de six wilayas : Tipasa, Sétif, Skikda, Jijel, Sidi Bel Abbes et El Bayadh. Deux années après, aucune opération de financement n'a été concrétisée par ce dispositif, selon M. Belaid.
