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Omar Belaïd, directeur général de la Finalep
« Le capital investissement n'est pas ancré dans la culture managériale algérienne »
Publié dans El Watan le 19 - 11 - 2007

Activité financière développée aux Etats-Unis et en Europe, le capital investissement est à l'état embryonnaire en Algérie. Rencontré en marge du séminaire tenu récemment à Alger sur le développement du capital investissement au Maghreb, Omar Belaïd, directeur général de la Financière algéro-européenne de participation (Finalep), a évoqué dans cet entretien les multiples opportunités qu'offre le marché algérien pour le développement de cette activité non encore ancrée dans la culture managériale algérienne, selon ses dires.
Que fait aujourd'hui la Finalep et quel bilan peut-on tirer depuis sa création à ce jour ?
La Financière algéro-européenne de participation (Finalep) est une société mixte algéro-européenne spécialisée dans le capital investissement en vue de financer des partenariats algéro-européens. Elle a été créée en 1991 à l'initiative de deux banques publiques algériennes la BDL et le CPA, ainsi que l'agence française de développement (AFD) et la banque européenne d'investissement (BEI). A l'époque, il fallait lancer le capital investissement en Algérie, mais il n'y avait pas encore de textes réglementaires fixant le fonctionnement de cette société. C'est une société qui avait commencé avec un capital social modeste de 70 millions de DA. L'objectif des pouvoirs financiers de créer cette société était d'ancrer ce nouveau métier en Algérie, et ce, en mettant en place des outils, des procédures de fonctionnement, et former un groupe d'algériens qui maîtriseront ces techniques de financement et sensibiliser les promoteurs à ce nouveau métier, en leur présentant les avantages par rapports aux crédits bancaires classiques. La Finalep a commencé en 1995, année de sa première participation. Il a fallu un peu de temps pour mettre en place les procédures et former les gens. Et 12 années après, l'expérience n'est pas très dense : 10 participations, et encore, nous sommes retirés de trois. Donc, nous sommes à 7 participations dans des partenariats algéro-européens. Certes, ce n'est pas beaucoup en nombre, mais suffisant par rapport à l'objectif qu'on nous a assigné.
Dans quelles entreprises avez-vous des participations ?
On touche à plusieurs secteurs d'activité comme les eaux minérales, la verrerie, le tabac, BTP et les produits médicaux. (Usine Trevest à Oued Smar). Globalement, les opérations sont rentables. Il n'y a pas eu de casse. Nous sommes sortis avec une légère plus value dans 3 entreprises. Celles qui restent, il y a du bon et du moins bon. C'est tout à fait normal. Nos investissements ne sont pas encore profitables et rentables. Je dois dire que trois entreprises, représentant 80% de nos placements sont en phase de démarrage.
A combien s'élèvent ces placements ?
Une à 50 millions de DA, une autre à 40 millions de DA et la troisième à 35 millions de DA. A l'époque, il n' y avait pas de normes, puisqu'il n' y avait pas de lois qui fixaient les taux de participations. Alors, nous nous sommes basés sur les normes et les usages du métier. Il ne fallait pas prendre des parts majoritaires puisqu'il fallait rester minoritaire. Donc, tourner autour de 20% du capital. Et l'une des règles du capital investissement, c'est de ne pas mettre ses participations dans le même panier.
Mais vous avez fonctionné, alors que les textes d'application de la loi 06/11 ne sont pas encore prêts ?
Nous sommes en phase d'une loi qui a été promulguée, qui fixe les règles et les normes de fonctionnement, mais il y a les textes d'applications qui manquent, notamment celui du capital minimum. Nous sommes en phase d'épuisement du capital initial, donc, nous allons être renfloués, soit par l'augmentation du capital, soit comme ça se fait ailleurs dans le monde, s'adosser à des fonds publics ou privés d'investissements. La loi le prévoit. Donc, nous pourrons mettre nos propres capitaux, ou ceux des tiers qui seront mis à notre disposition. Nous attendons donc ces textes d'application pour prétendre à avoir plus d'argent qui nous permettra de démarrer. Sinon actuellement, nous ne reculons pas et nous n'avançons pas. Nous gérons nos participations. Nous sommes 7 personnes et un capital actuel de 200 millions de DA, investi à 80%. Le moment est venu pour tirer les enseignements de cette expérience.
Quelles sont les contraintes au développement du capital investissement en Algérie ?
Il y a d'abord l'absence de cadre juridique. Un capital très limité. Mais aussi, il y a beaucoup de société chez nous qui ont un caractère familial et qui n'ont pas cette volonté d'ouverture de capital. C'est un travail à faire pour ancrer dans les mentalités l'idée du capital investissement. Ce n'est pas encore dans la culture managériale algérienne. Il y a l'actionnariat familial qui domine, alors que nous, nous cherchons des sociétés par actions. Pour résumer, il y a l'insuffisance des fonds d'abord, il y a la réglementation ensuite notamment dans son aspect fiscal. Nous sommes assujettis à un régime fiscal de droit commun. Ce qui n'est pas normal. Nous vivons de dividendes, et si elles sont déjà imposées au niveau de l'entreprise puisque ces des bénéfices qui lui appartiennent. Et les parts qui nous reviennent sont encore une fois imposables au taux normal de l'IBS. Mais, là, c'est réglé par la loi. Il y a lieu aussi de tirer les points forts de notre expérience, puisqu'il y a des indices qui montrent qu'on peut lancer le capital investissement dans notre pays.
Peut-on savoir lesquels ?
Je pense notamment au développement des PME/PMI en Algérie. Le capital investissement va surtout aux PME qui cherchent d'autres formes de financement et qui n'ont pas les moyens d'aller en bourse. Nous sommes à plus de 400.000 PME/PME en 2007, alors qu'il n'y avait à peine 280 il y a 4 ou 5 ans. Donc, c'est un vivier non seulement pour la Finalep, mais aussi pour de sociétés de capital investissement à créer. Il y a aussi la privatisation des entreprises. Nous pouvons aider les promoteurs qui veulent acheter, à travers le capital transmission. Nous intervenons pour aider les privés à acquérir le patrimoine des entreprises dissoutes. Ailleurs, la transmission se fait d'un père à un fils, d'un actionnariat à un autre, dans notre cas, c'est du public au privé. Là aussi, c'est un énorme vivier. Nous avons également l'installation des entreprises étrangères dans le pays comme possibilité. Nous sommes sollicités par beaucoup d'entreprise voulant investir en Algérie, parce que pour elles, la recherche d'un capital investisseur est fondamentale. Elles ne connaissent pas la réglementation, elles ne cherchent pas seulement un partenaire industriel, mais aussi un financier qui apporte son argent et son expérience. Il y aussi les PME/PMI qui ont du mal a accéder aux financements bancaires, précisément parce qu'elles n'ont pas beaucoup de fonds propres et de garanties. Et nous, nous pouvons intervenir pour apporter les fonds propres et notre participation dans l'actionnariat de l'entreprise, qui est en elle-même une garantie.
Le capital investissement semble mieux développé chez nos voisins marocains et tunisiens.
C'est vrai. Le produit est plus développé au Maroc et en Tunisie. Elles sont une trentaine sociétés en Tunisie et une quinzaine au Maroc, alors qu'en Algérie, la Finalep est la seule dans le domaine pour l'instant. Il y a d'autres qui peuvent faire du capital investissement, mais la seule entreprise créée spécialement pour ça, c'est la Finalep.


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