Les avocats du barreau d'Alger ont organisé samedi à Alger avec la collaboration de la Ligue internationale des juristes démocrates une conférence dédiée à la mémoire de feu Amar Bentoumi, premier ministre de la justice de l'Algérie indépendante et ex-bâtonnier, au cours de laquelle a été évoqué le parcours professionnel et militant de cet avocat de renommée internationale qui n'a cessé de défendre les droits de l'homme et les libertés jusqu'à son dernier souffle. Etaient présents à cette conférence des représentants de la Ligue internationale des juristes démocrates, l'Union des juristes arabes et une pléiade de juristes et avocats qui ont rappelé les qualités de feu Bentoumi et son militantisme en faveur des droits de l'homme. A son tour, le bâtonnier d'Alger Me Abdelmadjid Sellini a rappelé que le défunt bâtonnier, décédé fin mars 2013 à l'âge de 90 ans, s'était consacré de son vivant à la lutte de libération contre le colonialisme français, ensuite au lendemain de l'indépendance nationale, à l'édification de l'institution judiciaire lorsqu'il avait été nommé ministre de la justice le 27 septembre 1962 avant de se consacrer à la défense des droits de l'homme et des libertés. Après avoir évoqué sa carrière professionnelle marquée par une participation active à des congrès à travers la monde pour débattre des droits de l'homme et du droit des peuples à décider librement de leur avenir, Me Sellini a évoqué les activités du défunt (bâtonnier du barreau d'Alger 1967-1975) dans le cadre de l'Assemblée internationale des juristes démocrates et de l'Union des avocats arabes, mettant particulièrement en relief "l'engagement continu" du défunt pour la défense des causes justes, notamment la cause palestinienne. De son coté, le secrétaire général de l'Union des avocats arabes, Me Omar Zine, tout en le qualifiant de "défenseur de la justice" a souligné que "ce grand militant avait porté l'Algérie dans son coeur, son esprit et dans tous ses sens". Les nombreuses responsabilités qu'il avait assumées avant et après sa nomination à la tête du syndicat des avocats, avaient renforcé la détermination d'Amar Bentoumi à soutenir les mouvements de libération dans le monde", a ajouté Me Zine. L'ancien ministre de la justice, Ali Benflis, s'est dit "fier" du patrimoine judiciaire légué par le défunt Ammar Bentoumi "qui a servi et l'Algérie et la justice" et salué son parcours professionnel et ses activités politiques "riches en défis et réalisations", a-t-il rappelé.
