Le président kényan Uhuru Kenyatta s'est félicité samedi des efforts déployés par les pays d'Afrique de l'ouest pour restaurer la paix en Centrafrique, après la démission du président Michel Djotodia et du Premier ministre Nicolas Tiangaye de transition sous la pression des dirigeants de la région. ‘‘La démission des deux dirigeants centrafricains ouvre la voie à une solution durable au conflit qui déstabilise la Centrafrique, engendre des pertes de vies humaines et de souffrance aux Centrafricains'‘, a annoncé le président kényan dans un communiqué. ‘‘Nous appelons les députés centrafricains ayant maintenant des responsabilités à choisir un dirigeant capable de conduire le pays sur une voie vers la paix et la stabilité, et à travailler ensemble pour les intérêts de la nation et de la population'‘, a ajouté M. Kenyatta. Il a appelé par ailleurs les belligérants en Centrafrique à promouvoir la coexistence pacifique et harmonieuse entre toutes les couches de la société centrafricaine. ‘‘Nous soutenons les efforts de paix déployés par les pays de la région et appelons l'Union africaine et la communauté internationale à contenir à soutenir tous les efforts visant à faire face à une crise humanitaire en Centrafrique et à assurer la paix et la stabilité dans le pays'‘, a souligné le président Kenyatta. La conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l' Afrique Centrale (CEEAC) a pris acte de la démission de Michel Djotodia et Nicolas Tiangaye, respectivement chef de l'Etat et Premier ministre de transition en République Centrafricaine, selon le communiqué final de cette rencontre qui s'est achevée vendredi dans la capitale tchadienne. Les Etats-Unis avaient salué la direction active de la CEEAC pour convoquer la réunion afin de discuter de la transition politique en République centrafricaine. M. Djotodia était arrivé au pouvoir en mars 2013 après avoir renversé l'ancien président Francois Bozize, qui s'est exilé à l'étranger. Bien que l'ECCAS avait accepté une transition de 18 mois sous la direction de M. Djotodia, le nouveau gouvernement était perturbé par les conflits entre les membres de la Seleka à majorité musulmane et les chrétiens pro-Bozize. Au début du mois de décembre dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU avait autorisé le déploiement de troupes françaises et africaines afin de restaurer l'ordre à Bangui, où plus de 1.000 personnes avaient été tuées en décembre.