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Le burnous kabyle : un habit traditionnel chargé de symboles
Publié dans Algérie Presse Service le 26 - 05 - 2014

OUZOU - "La contrée des Berbères débute là où les hommes portent le burnous et s'arrête là où les gens ne mangent pas du couscous", disait le grand sociologue et philosophe, Ibn Khaldoun pour situer le Maghreb.
Le burnous qui composait par le passé l'identité des Algériens et faisait la fierté des hommes, est un habit chargé de symboles, s'accorde-t-on ainsi à dire.
En Kabylie, porter le burnous est tout un art. Habit sacré sans être pour autant un accoutrement religieux, son propriétaire, doit savoir le porter et le respecter. Il doit faire montre de sobriété et de maturité.
Conçu dans un modèle unique transcendant ainsi les classes sociales, le burnous est, alors, synonyme de sagesse, d'autorité et de pondération.
Lors des réunions de Tajemaat (comité des sages du village), l'homme qui prend la parole "doit se couvrir la tête avec la capuche de son burnous. Si celle-ci tombe, il doit arrêter de parler, car cela signifie qu'il s'est emporté", rappellent des initiés.
Hiver comme été, l'homme ne se séparait jamais de son burnous. En hiver, lorsque la neige recouvre les cimes du Djurdjura d'un manteau blanc, les hommes se couvrent avec leurs burnous. Ainsi emmitouflés, l'épaisse cape blanche, tissée avec soin par les femmes, les protège du froid glacial et les enveloppe d'une douce chaleur.
L'été, lorsque les températures grimpent et le siroco souffle sur les villages, comme pour défier les hommes pour les contraindre à se défaire de cet habit séculaire, ces derniers plient avec soin leur burnous qu'ils posent gracieusement sur l'épaule, agrémentant ainsi leur tenue estivale.
Habit de tous les jours, le burnous est aussi en effet un vêtement de cérémonie et d'apparat. Ainsi, lors des fêtes de mariage ou de circoncision, les femmes se paraient de leurs plus belles robes kabyles ceintes de "fouta" et ornées de bijoux en argent, tandis que les hommes arboraient fièrement leurs burnous blancs, agrémentés d'un fusil de chasse, signe d'autorité et de virilité.
Jadis, le nouveau burnous était souvent tissé pour le nouveau marié. Celui-ci le porte lors de son mariage en rabattant la capuche sur sa tête en signe de pudeur.
La mariée, quant à elle, est conduite chez son époux, cachée dans le burnous blanc de son père qui la couvre complètement, une pratique qui subsiste encore aujourd'hui mais qui est laissée à l'appréciation de la mariée. Certaines optent pour le burnous en satin blanc brodé de motifs berbères qui a fait son apparition ces dernières années pour remplacer le burnous en laine devenu trop cher.
Aujourd'hui, toutefois, en Kabylie, comme dans d'autres régions d'Algérie, tels que les Hauts plateaux et le Sud, peu d'hommes portent encore cet habit traditionnel séculaire de couleur brune ou blanche, soit qu'il est tissé à partir de poils de dromadaire ou de laine de mouton.
Dans la wilaya de Tizi- Ouzou, ce vêtement est encore porté dans certains villages du Djurdjura, par des vieux, mais aussi par des jeunes qui veulent le remettre au goût du jour. Pour Massinissa, un jeune de la région de Ain El Hammam, lorsqu'il neige, et que les températures descendent au-dessous de zéro, aucune veste ne peut remplacer le burnous, qui lui "tient chaud de la tête aux pieds".
Son ami Tariq trouve "dommage que le burnous et la kechabia (un autre habit traditionnel masculin) soient délaissé". Il affirme ainsi qu'il se couvre souvent, en hiver, d'une kechabia qu'il met par-dessus un jean et un pull.
Accoutrement qu'il trouve beau et que des jeunes, dont des étudiants tentent de réhabiliter en l'arborant durant les journées glaciales de l'hiver.
Soucieux de préserver cette facette de l'identité nationale, l'association Yakoubi Ferhat et le comité du village de Houra, dans la commune de Bouzguène (70 km à l'est de Tizi Ouzou), ont organisé le week-end dernier le premier festival du burnous.
Afin d'encourager les gens à renouer avec leur identité, les organisateurs ont invité les habitants de Houra et les visiteurs du festival à porter leurs habits traditionnels. Les hommes, burnous plié sur l'épaule et les femmes avec leurs belles robes kabyles aux couleurs chatoyantes, ont apporté une note de gaieté dans les cœurs des visiteurs de ce festival, qui s'est achevé dimanche dernier.


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